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Sunday 9 January 2011

En Algerie«Le combat contre Hogra et le regime militaire continue»

British Blogs

Tout était très calme dans le quartier de Bab Ezzouar mais voilà que la police arrive pour effectuer une descente «provocatrice», selon les riverains, dans la quartier de l’AADL et commence à traquer des jeunes rassemblés en bas de leurs immeubles.

Les policiers, munis de matraques, se mettent à leur poursuite, pourtant pacifiés par les appels de sages du quartier. Selon un policier joint par téléphone, «nous avons reçu l’ordre d’interpeller les jeunes qui ont saccagé et pillé le siège de l’opérateur Nedjma». Les parents, rassemblés aussi en grand nombre en bas des immeubles, disent «ne rien comprendre. Nous sommes pourtant ici pour empêcher nos enfants de participer à une quelconque manifestation». Cette cité a connu la veille des heurts violents avec les forces antiémeute non loin de l’hôtel Mercure. C’est une situation incompréhensible pour la population.
Hardship riots continue in Algeria
L’intervention des policiers provoque la fermeture illico presto des commerces et la paralysie du quartier. Des réactions hostiles à un tel comportement de la police fusent de partout : «Au lieu de provoquer, ils doivent se montrer discrets et tenter de discuter avec les jeunes ; la matraque n’arrange pas les choses», nous dit aâmi Mouloud. Outrés, les riverains commencent à invectiver les policiers à chacun de leur passage. Les directives lancées par les autorités n’auront servi à rien.
Zouheir A. M.

Ouargla: L’émeute s’intensifie

Les appels au calme de différentes personnalités locales dans les mosquées de Ouargla et sur les ondes de la radio locale n’ont pas eu l’effet escompté auprès des émeutiers qui, après un bref répit dans la matinée du samedi, ont repris le contrôle de la rue en début d’après-midi.
Les émeutes se sont poursuivies durant la journée et dans la nuit de samedi à dimanche à Ouargla, où des centaines de jeunes et d’adolescents s’en sont pris aux édifices publics et privés situés sur les axes Mekhadma-Chorfa, avenue de la Palestine, boulevard Che Guevara et Beni Thour-Sidi Belabess. Il s’agit des artères principales de la ville de Ouargla où les émeutiers ont donné le ton dès la mi-journée avec une multitude de routes coupées à la circulation, dont la RN49 qui traverse le centre-ville.
Même s’il n’y a pas eu de pertes humaines à déplorer, le bilan des dégâts matériels du week-end est très lourd, notamment pour le secteur des télécoms qui a enregistré la perte de 16 véhicules dans la nuit de vendredi à samedi et divers préjudices matériels suite au saccage du siège de la direction territoriale des télécoms (DTT), à Mekhadma.
Les jeunes de Beni Thour ont par ailleurs réédité l’épisode de la destruction ciblée de l’infrastructure du réseau téléphonique au niveau du boulevard Che Guevara, tandis que ceux de Mekhadma s’en sont pris à la direction régionale de Mobilis et au bureau de poste des 460 Logements, lourdement atteints.
Le nouveau siège de la cour de Ouargla a par ailleurs subi des attaques successives ; l’assaut a été avorté de justesse par les forces de l’ordre qui ont réussi à cantonner chaque groupe d’émeutiers dans son quartier d’origine afin d’éviter la généralisation du mouvement de foule. Malgré cela, de nombreux poteaux électriques, signaux lumineux, vitrines et établissements scolaires ont été mis à sac et des dizaines de jeunes, encagoulés ou tête nue, se rabattaient dans les ruelles et quartiers périphériques avec leur butin.
Houria Alioua

Béjaïa: Les émeutes ont repris de plus belle 

Hier, le calme qui a régné toute la matinée a été rompu en début d’après-midi, lorsque
des échauffourées ont éclaté en plusieurs endroits de la ville.
Manifestants et policiers se font face le 6 janvier 2011 dans les environs de Al-Harrach en Algérie.
Après une nuit très agitée, la population de Béjaïa s’est réveillée hier sur un calme trompeur qui n’a duré que le temps de faire le constat des villes dévastées par la déferlante des émeutiers. Dans un périmètre de quelques dizaines de mètres, pas moins de trois agences bancaires sont complètement saccagées au chef-lieu de wilaya.
Il ne reste de l’agence de l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis, de sa voisine Société Générale – qui a déploré le saccage dans la même nuit de sa deuxième agence du quartier Seghir – de BNP Paribas dans le quartier Dawadji et de CNEP-Banque mitoyenne du siège de la wilaya que des murs calcinés. Des jeunes émeutiers en furie se sont donné à cœur joie au saccage et au pillage de ces édifices dans la nuit de vendredi à samedi, où les forces de maintien de l’ordre se sont abstenues d’intervenir, sauf pour protéger le siège de la wilaya.
L’agence Djezzy, détruite en novembre dernier dans le sillage de l’agression de l’équipe nationale du football au Caire, n’a dû son salut qu’à la fortification de ses accès. Dans la nuit de vendredi, de nombreux véhicules ont été saccagés dans le parking du bloc administratif, où les locaux de l’Inspection vétérinaire ont été brûlés.
Hier, le calme qui a régné toute la matinée a été rompu en début d’après-midi, lorsque des échauffourées ont éclaté en plusieurs endroits de la ville, notamment sur l’axe Aâmriw-siège de la wilaya, et à Ihaddaden. Les manifestants sont revenus à la charge en prenant pour cible, cette fois-ci, l’agence postale et le siège de la daïra, sur le boulevard de la Liberté. Les CNS sont intervenus, en nombre réduit, pour repousser l’attaque en lançant des bombes lacrymogènes et en usant de tirs de sommation.
Des jeunes Algériens lors d'affrontements avec les forces de l'ordre le 6 janvier 2011 à Oran (Algérie) © AFP
C’était compter sans la détermination des émeutiers à trouver un édifice à se mettre sous la main. Le CFPA, un peu plus loin, a été investi et saccagé, alourdissant le bilan des dégâts déjà allongé par le saccage, presque au même moment, du siège de la daïra d’El Kseur où les hostilités sont montées d’un cran.
A Amizour, les dégâts ont concerné les sièges de la daïra, de Sonelgaz, de la CNAS et le tribunal. A Sidi Aïch, l’émeute a repris de plus belle au point que des CNS sont venus en renfort. Entre-temps, les sièges des contributions et de l’APC se sont ajoutés au lot des administrations envahies par les émeutiers. En fin de journée, le tribunal est passé sous le contrôle de la foule. Les échauffourées continuent un peu partout dans la vallée de la Soummam. Une accalmie nous est signalée par contre à Tazmalt, qui a vécu une nuit d’émeute avec le siège de la gendarmerie, le pillage de la CNAS et le saccage de Sonelgaz, du tribunal, du bureau de main-d’œuvre et des Impôts qui ont brûlé.
Le feu a d’ailleurs fini par détruire des câbles électriques, ce qui a provoqué une panne de courant dans la ville. A Akbou, les émeutiers n’ont pas décoléré, tout comme à Ighzer Amokrane. Selon une source locale, les manifestants ont revendiqué, dans cette dernière ville, le départ du commissaire de police et des CNS. Après une brève accalmie, la sûreté urbaine a été de nouveau attaquée, dans l’après-midi, à coup de pierres. Le même climat de tension règne à Chemini, où des manifestants ont lapidé, hier, le siège de la daïra, alors que les policiers ripostaient avec des bombes lacrymogènes.
Sur la côte est de la wilaya, le climat s’est enflammé pratiquement sur tout le littoral.
A Kherrata, la brigade de gendarmerie a été assiégée. Bibliothèque communale, Sonelgaz, agence d’assurances, APC, daïra, tribunal et ADE sont sérieusement endommagés.
A Souk El Tenine, après s’être acharnés, la veille, sur l’ADE et les Impôts, les manifestants ont tenté hier de s’en prendre à la daïra et à la gendarmerie. L’émeute a fini par se propager aux villes d’Aokas et de Darguina, qui ont compté leur lot de dégâts (banques, ADE, APC, poste…).
Des arrestations sont à signaler parmi les manifestants ainsi que des blessés des deux côtés dans certaines localités, qui n’ont rien perdu de leur fièvre.

Kamel Medjdoub

Annaba: Les émeutiers se déchaînent

Après une nuit mouvementée ayant fait 38 blessés parmi les policiers, dont 4 graves, et quelque 40 arrestations parmi les manifestants, les émeutes ont repris hier dans l’après-midi dans la ville de Annaba et El Bouni, où de violents affrontements ont opposé, a-t-on constaté sur les lieux, les jeunes de la cité populaire Didouche Mourad (Ex-Lauriers-Roses) aux éléments de la police antiémeute.
Après une matinée relativement calme, les émeutiers déchaînés ont bloqué le boulevard d’Afrique avec des pneus brûlés, des poteaux arrachés la veille, et autres branchages. Les éléments de la brigade antiémeute ripostent ; un flot de bombes lacrymogènes a plu sur les terrasses. Quelques mètres en amont, à la cité 8 Mai 1945, qui a vécu une soirée vandale où les entreprises Générale des travaux hydrauliques (GTH) et l’ex-Enie ont connu un pillage en règle, les jeunes protestataires ont rejoint les émeutes dominant par moment la riposte des services de sécurité. Au centre-ville, plusieurs manifestations ont été avortées, suite à l’intervention immédiate des policiers, qui ont eu recours à des tirs de sommation.
Hormis les quartiers ayant connu des émeutes, Annaba était, hier, une ville morte.
Aucun moyen de transport durant toute l’après-midi. Les commerces de la ville ont baissé les rideaux. «La majorité des jeunes de notre cité sont sans emploi. Les mieux nantis parmi nous ont pu décrocher un pré-emploi dans le cadre de ce dispositif. Nous sommes également mal logés. A cela il faut ajouter la cherté de la vie, où un café coûte 20 DA, et un paquet de cigarettes 100 DA», fulmine Abderezek Amri, un des insurgés rencontré à la cité Didouche Mourad en pleine émeute. En fin d’après-midi, la protesta a fait tâche d’huile, et plusieurs quartiers ont connu des mouvements de colère. A l’heure où nous mettions sous presse, les émeutes continuaient toujours, tout autant que les arrestations.

Gaidi Mohamed Faouzi

Skikda: 43 interpellations et 27 blessés

Hier, les premiers bilans des émeutes nocturnes qui avaient ébranlé, dans la soirée de vendredi, les villes de Skikda et de Azzaba ont été rendus publics.
L’on apprend auprès de la chargée de la communication de la sûreté de wilaya qu’il y a eu 35 interpellations de jeunes émeutiers et 27 blessés parmi les policiers. Les dégâts des émeutes qui ont concerné la périphérie sud de la ville avant-hier ont concerné des édifices publics et des biens privés au niveau des Allées du 20 Août 55.
L’impressionnant dispositif de sécurité mis en place a évité la propagation des émeutes vers le centre-ville, chose qui a poussé les insurgés à se diriger vers la périphérie sud de la ville (Merj Eddib) où ils se sont attaqués au lycée technique. A Azzaba, huit autres jeunes ont été interpellés par la gendarmerie suite aux affrontements qui s’étaient produits dans la même soirée à Zaouia et à Diar Ezzitoune, deux grands quartiers populaires de la ville. Dans ces deux régions, des barricades ont été dressées à partir de 20h, bloquant ainsi toute circulation sur la RN44 qui relie Annaba à Skikda et Constantine.

Khider Ouahab

Bouira: Des blessés et des arrestations

Le mouvement de protestation ne semble pas s’essouffler à Bouira, après trois jours consécutifs de heurts. Dans la matinée d’hier, émeutes et manifestations ont repris au chef-lieu de wilaya.
Des dizaines de jeunes ont brûlé des pneus et barricadé des ruelles. Pour tenter de disperser la foule, les forces de l’ordre sont intervenues. L’ancienne ville de Bouira s’est transformée, en l’espace d’un quart d’heure, en une véritable arène. Les gaz lacrymogènes et la fumée des pneus ont rendu l’atmosphère étouffante.
Parallèlement, des centaines de manifestants venus de la commune d’Ahl Lekseur ont fermé l’autoroute et la RN5 au niveau de Bechloul. Un renfort impressionnant de brigades antiémeute a été mobilisé pour empêcher la fermeture de l’axe autoroutier. Il est à noter aussi que les affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre se sont poursuivis jusqu’en fin d’après-midi. Ainsi, plusieurs quartiers de la ville de Bouira ont vécu des scènes d’émeutes, jeudi et vendredi derniers. Aux cités des 140 Logements et Ecotec, dans l’ancienne ville et dans le quartier Château d’eau, les jeunes manifestants n’ont pas lâché prise. Ainsi, dans la nuit de vendredi à samedi, ils ont saccagé plusieurs édifices publics dans la ville de Bouira, notamment le bureau de poste de Farachati et celui des 140 Logements, ainsi qu’une antenne de l’OPGI. Le siège de l’OPGI situé au quartier 1100 Logements n’a pas été épargné par les jeunes émeutiers. Plusieurs vitres ont été cassées. Au cours de la même nuit, les manifestations ont éclaté dans plusieurs communes de l’est de Bouira, à savoir M’chedallah, El Asnam, Ahnif.
Pour la troisième journée consécutive de heurts, la situation demeure toujours tendue. Loin du chef-lieu, c’est à Aïn Bessem, Aïn Laloui, des communes situées à l’ouest de la wilaya, que les manifestations de rue ont eu lieu pendant plusieurs heures, vendredi dernier. En plus des routes fermées, les protestataires avaient pris pour cible l’antenne de l’OPGI et le siège de l’APC de Aïn Bessem, vendredi matin. Le vent de la protesta a atteint d’autres chefs-lieux communaux comme Raouraoua, Bir Ghbalou et Lakhdaria. Depuis le début des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, on signale au moins une trentaine de blessés du côté des éléments de la police. C’est en tout cas ce que révèlent les sources émanant des services hospitaliers de Bouira. D’autres informations font état d’un policier séquestré par des manifestants au niveau des 140 Logements, dans la nuit de vendredi à samedi.
Le policier a été relâché une vingtaine de minutes plus tard, indemne. En outre, les services de sécurité ont arrêté une dizaine de jeunes parmi les manifestants qui ont été libérés ensuite. Dans la commune de Bechloul, un enfant de 11 ans qui se trouvait parmi un groupe de manifestants a été grièvement tabassé, hier après-midi, par les forces de l’ordre qui tentaient d’empêcher la fermeture de l’autoroute. Le climat semble de plus en plus tendu.
Amar Fedjkhi, Ali Cherarak

Mila: Échauffourées et saccage

Des actes de pillage et de saccage sur plusieurs édifices publics se sont propagés, dans la nuit de vendredi, à plusieurs localités de la wilaya de Mila.
Au niveau du chef-lieu, dès la tombée de la nuit, des centaines de jeunes manifestants se sont attaqués au musée du Moudjahid, à l’agence CNEP et à l’ANEM, apprend-on de sources concordantes. Des actes de vandalisme d’une grande ampleur ont été commis au niveau de ces établissements. Il en a été tout autant pour la Cnas, la Casnos et du poste de police de la wilaya et bien d’autres structures. Quant au siège de l’inspection du travail, il a été carrément incendié.
Dans la commune de Oued Endja, des échauffourées ont éclaté entre les émeutiers et les forces sécuritaires. Pourchassant les manifestants qui ont pris d’assaut le lycée de la ville, ces dernières ont essuyé des jets de pierres. L’on déplore 4 blessés parmi les forces de l’ordre, un officier de police et trois agents. Nous apprenons de source sûre que 15 policiers au total ont été blessés dans les différents accrochages et une trentaine d’émeutiers arrêtés. A noter qu’au moment où nous rédigions cet article, la RN79 reliant Mila à Ferdjioua, et le CW152, entre Oued Endja et Ahmed Rachedi, sont fermés par la population. 


Mahmoud Boumelih

Souk Ahras: Nuit mouvementée

La légère accalmie qui a duré toute la journée du vendredi, était, en réalité, un faux signe de retour au calme à Souk Ahras puisque des émeutes ont éclaté la nuit à la cité Berrel Salah, où des dizaines de jeunes ont pris d’assaut le 4ème arrondissement de la sûreté urbaine et tenté de s’attaquer au lycée Hadji Hocine.
A la cité Laâlaouia, fief de la contestation, plusieurs manifestants ont bloqué la route et incendié des pneus à partir de 22h. Ralliés par des jeunes de la cité Chaâbani et autres quartiers limitrophes, les émeutiers ont bloqué plusieurs routes.
Ce matin, un important dispositif de sécurité a été déployé au niveau de ces deux quartiers. Le bilan des trois jours d’émeutes s’est soldé, à Souk Ahras, par trois policiers blessés.
Abderrahmane Djafri

Constantine: Banlieues mises à sac

Plus personne ne sait à quoi s’en tenir. Colère légitime ? Grand banditisme ? Le bilan des émeutes d’hier et avant-hier, établi par la direction de la santé (DSP), fait état de 22 personnes blessées, entre policiers et civils.
Hier, si des jeunes ont encore essayé d’investir les quartiers périphériques de la ville de Constantine et des communes, avant d’être dispersés par la brigade antiémeute, dans celle de Aïn Smara et à la nouvelle ville Ali Mendjeli, les records de la violence ont été battus. Hier à midi, des émeutiers ont en envahi le centre-ville de Aïn Smara, où ils ont brûlé au moins trois bus, en dépit d’un important dispositif sécuritaire, selon des témoins oculaires.
La veille, déjà, c’était l’apocalypse dans ces lieux. Des adolescents avaient, dans cette même localité, mis le feu au siège de la mairie, à une banque, la polyclinique, la poste, l’Epeco, la Sonelgaz, dont ils ont forcé le coffre-fort. Le calme est factice, inquiétant. Les magasins des quartiers populaires ont préféré baisser rideau. Les terribles séquelles d’une soirée et d’une nuit houleuses sont visibles.
Farida Hamadou

Jijel: La situation toujours tendue

La situation était toujours tendue hier à Jijel, où des actes de violence ont été enregistrés dans quelques localités de la wilaya, surtout dans les régions à proximité des routes à grande circulation comme la RN43.
Cette dernière a été bloquée à plusieurs endroits, comme à Mencha (sortie Est de Jijel), Bazoul (commune de Taher), Sidi Abdelaziz et Belghimouz (El Ancer). D’autres actes ont été relevés à Tleta (Taher) près de l’aéroport Ferhat Abbas. Les jeunes se sont adonnés à des rackets sur les automobilistes ; les éléments de la gendarmerie et de la police sont intervenus pour rouvrir la route à la circulation. Par ailleurs, dans la nuit de vendredi à samedi, des émeutes s’étaient produites dans certains quartiers de Jijel, précisément à Village Moussa, Haddada et Ayouf. Durant cette nuit, un pompier a été blessé au ventre par un jet de pierres alors qu’il s’affairait à circonscrire l’incendie ayant pris au centre commercial.
Fodil S.

Bordj Bou Arréridj: D’énormes dégâts

Les villes de Bordj Bou Arréridj et de Ras El Oued ont retrouvé leur calme.
Les voitures circulent à nouveau, les boutiques ont rouvert, mais les visages restent fermés. Au lendemain des violents affrontements, qui ont fait au moins 37 blessés, dont 25 policiers, la brigade antiémeute patrouille discrètement et l’heure est au décompte des dégâts. Aucun bilan officiel n’a encore été annoncé, mais selon un constat de visu, à Bordj Bou Arréridj et Ras El Oued, plusieurs édifices publics ont été pillés, saccagés et/ou brûlés. On apprend qu’à Bordj Bou Arréridj, 28 émeutiers ont été arrêtés, avant-hier soir, et devraient être présentés hier à la justice.

A. B.

Oum El Bouaghi: Violences à Aïn Beïda

Hier, après la prière du Dohr, des centaines de jeunes émeutiers se sont rassemblés à la rue Farès Hanafi, à proximité de l’hôpital Boumali de Aïn Béïda.
Ils se sont attaqués au siège de la daïra en mettant le feu dans certains bureaux. S’en est suivi un affrontement avec les services de sécurité. Des bombes lacrymogènes ont provoqué un mouvement de panique parmi les émeutiers qui ont changé de cap pour caillasser l’antenne Mobilis. Toute l’avenue du 1er Novembre était noire de monde.
La rue Farès Hanafi a été fermée à la circulation automobile, laquelle a été bloquée avec des pneus brûlés et des branchages. Des jeunes déchaînés ont lancé des pierres en direction des agents de sécurité. Des cabines téléphoniques ont été démontées et un DAB saccagé. Par ailleurs, nous apprenons de sources sûres que des incidents similaires se sont produits hier, à Aïn Kercha.
Baâziz Lazhar

Sétif: Bouandas s’embrase

La ville de Bouandas, chef-lieu de daïra, située à plus de 70 km au nord de Sétif, était hier le théâtre d’un violent mouvement de protestation.
 
Des centaines de jeunes ont coupé la RN75 reliant leur localité à Sétif et Bejaïa, et ont incendié les sièges de l’ADE, la Sonelgaz et les finances. De nombreux poteaux et plaques de signalisation ont fait les frais de la furie des manifestants. Selon des témoins, ces derniers ont même tenté de s’introduire à l’intérieur de la sûreté de daïra. D’après les mêmes sources, ces heurts ont fait plus de 20 blessés, entre manifestants et policiers.
La commune de Beïda Bordj, à 50 km au sud du chef-lieu de wilaya, a connu la même violence. Ayant coupé le CW64 reliant la localité à Aïn Azel, les jeunes, qui ont tenté de dévaster le nouveau siège de la commune, ont détruit l’agence postale et saccagé son mobilier et distributeur automatique. L’on apprend par ailleurs que les forces de sécurité, qui ont récupéré trois des quatre fusils à pompe volés du siège de l’opérateur de téléphonie Nedjma, ont arrêté plus de 100 manifestants à Sétif ville, où règne un calme précaire. A El Eulma l’on apprend que ça commence à barder.
Kamel Beniaiche

Guelma: Tentatives d’émeutes

À Héliopolis, hier en début de matinée, des jeunes ont bloqué, pour la deuxième fois en l’espace de 24 heures, au moyen de pneus enflammés et de troncs d’arbres, la RN21 axe routier Guelma-Annaba, à hauteur du pôle universitaire de cette commune. Quelque temps après, l’intervention des forces de l’ordre a permis de rétablir la circulation. Des actes de pillage et de vandalisme ont été commis dans la soirée de vendredi dans les communes d’Héliopolis, Belkheir, et à Guelma-ville malgré les appels au calme lancés lors de la prière du vendredi par les imams.

Karim Dadci

Djelfa: Arrestation de 21 émeutiers

L’alerte est à son maximum à Djelfa, suite à de violentes émeutes ayant secoué la région en plusieurs endroits.

Néanmoins, les saccages d’immeubles et d’édifices publics semblent avoir pris fin, du moins pour l’heure. La situation reste tout de même tendue. Dans la nuit de vendredi à samedi vers 21h, la ville de Djelfa a connu des troubles marqués par des affrontements entre les émeutiers et les forces de l’ordre au carrefour de Bab Charef. La riposte des éléments antiémeute a permis, de justesse, de faire échouer la tentative de dizaines de jeunes de s’attaquer à une agence postale et à l’inspection des domaines.
La police a usé de tous les moyens en sa possession (matraques, bombes lacrymogènes et même le corps à corps) sauf les tirs à balles réelles. L’agitation a pris fin deux heures plus tard. Vingt et un émeutiers ont été embarqués, apprend-on de sources sécuritaires ayant requis l’anonymat. Enfin, le fait marquant qui a provoqué un grand désarroi au sein de la population toute entière c’est certainement la dévastation de la salle de soins du village de Ouled Obeidallah, à 10 km du chef-lieu de wilaya. Une structure moderne équipée en moyens médicaux sophistiqués, qui a été réduite à néant !

Abdelkader Zighem

Médéa: Une longue nuit d’affrontements

Une accalmie a été constatée dans la journée d’hier à Médéa au sein des quartiers chauds à forte densité humaine, en particulier ceux de Beziouche et Theniet El Hadjar, qui ont été secoués dans la nuit de vendredi par de violentes émeutes menées par de jeunes adolescents.
 
Des traces de pneus brûlés, de troncs d’arbres calcinés, d’abribus détruits, de carreaux d’édifices brisés et des annexes des services des P et T et de l’APC saccagées, tel est le décor laissé par une nuit de violence au sein de ces cités-dortoirs. Il a fallu de gros efforts, à l’aide d’engins, aux services de sécurité pour rétablir tard dans la nuit la circulation sur les voies bloquées. Selon le responsable de la cellule de communication de la sûreté de wilaya, on ne déplore aucune victime, que ce soit parmi les émeutiers ou du côté des policiers après une longue nuit de violents affrontements.

A. Teta

Khemis Miliana: Neuf manifestants sous mandat de dépôt

A l’issue de leur audition par le procureur du tribunal de Khemis Miliana, 9 jeunes parmi les 15 arrêtés suite aux troubles qu’a connu cette ville dans la nuit de jeudi à vendredi ont été placés sous mandat de dépôt et les 6 autres ont été remis en liberté, a-t-on appris de source sécuritaire.

Les personnes emprisonnées sont accusées d’«attroupement avec armes blanches», «incitation à l’émeute», «destruction de biens publics et privés» et «violence à l’égard des forces de l’ordre», a encore ajouté la même source. Les inculpés sont âgés de 18 à 29 ans et parmi eux figurent des récidivistes et des étudiants, a-t-on encore appris. Des instructions fermes ont été données par les hautes autorités de sanctionner sévèrement les coupables, a indiqué la même source. Dans la ville règne un climat de suspicion en raison de la présence de nombreux policiers en civil, ce qui ajoute à la tension de ces dernières heures, bien que la situation semble maîtrisée, d’après le chef de sûreté de daïra de Khemis Miliana.

Aziza L.

La tension persiste à Chlef: 56 jeunes présentés à la justice

Après avoir été arrêtés ces derniers jours par les services de sécurité, 56 jeunes des communes voisines de Chlef et de Chettia ont été présentés hier au procureur de la République près le tribunal de Chlef.
Ils ont été ensuite répartis entre les trois chambres d’instruction où ils ont été auditionnés pendant toute la journée. Ces jeunes sont tous poursuivis pour des faits relevant des assises. Parmi eux, figurent beaucoup de mineurs, des lycéens, un étudiant en 4e année d’interprétariat et un émigré de 42 ans qui était venu rendre visite à sa sœur à Chlef. Les proches des jeunes arrêtés s’étaient rassemblés devant le tribunal de Chlef à l’affût de la moindre information concernant le sort de leurs enfants.
Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de la juridiction concernée. Signalons que contrairement à Chettia, la ville de Chlef n’a pas connu de manifestation ni d’affrontements entre les services de sécurité et les jeunes. La tension reste tout de même très vive, surtout après l’arrestation et la présentation devant le juge des 56 jeunes. La région est quadrillée et tous les carrefours et édifices publics sont étroitement surveillés par les forces de l’ordre.
Ahmed Yechkour

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