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Tuesday 4 January 2011

Les chiffres officiels : entre réalité et manipulation du government Algerien

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Le taux de chômage de 10,2% est brandi par le gouvernement comme un trophée de guerre pour appuyer ses propres bilans des différentes politiques économiques et sociales qui se sont très peu traduites sur le terrain.
Quel crédit donner à un tel taux confronté à la réalité ? L’enquête de l’ONS, qui a donné ce résultat, a été faite durant la période de décembre 2008 à décembre 2009 et a concerné, selon les standards du Bureau international du travail (BIT), la dernière semaine de décembre. Publiée en novembre 2009, elle a été menée auprès de 15 132 ménages ordinaires répartis sur tout le territoire national. En théorie, l’Office national des statistiques se serait assidûment conformé aux critères du BIT qui considère, par exemple, que si une personne en âge de travailler, soit occupée au moment de l’enquête n’est pas considérée comme chômeur.
Une autre enquête, plus récente celle-là, serait en exploitation au niveau de l’ONS. Mais essayons de confronter les statistiques données par ce dernier à quelques autres indicateurs du marché de l’emploi et du taux de chômage dans notre pays. Comparons alors le chiffre de la population occupée qui est de 9,5 millions de personnes à celui du nombre des assurés sociaux qui est de 8 millions, ces données sont officielles, c’est le ministère du Travail et de la Sécurité sociale qui les a publiées. Entre les deux, le fossé est immense, d’autant plus que parmi les 8 millions d’assurés sociaux, on compte également les retraités, les étudiants, etc. Donc, si l’on faisait la soustraction, ce serait 1,5 million de personnes, sinon plus, qui seraient soit sans emploi ou non déclarées à la sécurité sociale. A bien comprendre, certains analystes et certaines données statistiques, basées sur les standards du Bureau international du travail, l’on considère que l’informel fait partie du lot à partir du moment que si durant la période de référence – on occupe un poste de travail, on n’est pas considéré comme chômeur.
Au-delà des lectures, au demeurant favorables pour ceux qui veulent enjoliver leur bilan, garnir les statistiques de l’ONS, force est de constater que la réalité est tout autre. Ce n’est pas les chiffres de l’Office national des statistiques que l’on cherche à tout prix à contredire, un exercice presque impossible, il faut d’autres sondages pour pouvoir le faire, mais c’est l’usage politique qu’on veut en faire tout en sachant qu’aucun organisme, de la taille de l’ONS soit-il, qui plus est n’est pas un organisme indépendant, ne peut répercuter la réalité telle qu’elle est. D’autant plus que le sondage, tous les spécialistes en la matière vous le diront, est techniquement à l’état primitif dans notre pays. Alors la réalité du chômage, on ne peut la mesurer et la quantifier que par l’incapacité du gouvernement à relancer l’économie nationale. L’emploi, le véritable ne peut se créer que par la création d’entreprises, chose dont les pouvoirs publics ont été incapables jusque-là. Preuve en est, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait annoncé que le secteur industriel ne contribue au produit intérieur brut, qu’à hauteur de 5%. Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui que les dispositifs aidés (Ansej et CNAC, entre autres) n’ont pas donné les résultats qu’on attendait d’eux. Le problème ? Les banques sollicitées à adhérer à cette opération refusent souvent de prendre le risque malgré l’existence d’un fonds de garantie. Mais pas seulement. Il y a aussi le problème de la formation des porteurs de projets, de la difficulté à accompagner ces derniers et la viabilité de leur entreprise. Ainsi, à se fier aux statistiques de l’ONS, ce sont les jeunes qui souffrent le plus du chômage.
Ils peinent à trouver de l’emploi. Le chômage touche en effet 21,3% de jeunes âgés en 16 ans et 24 ans. Un problème d’insertion, dit-on. Dans la structure du chômage présentée par l’ONS, les catégories de chômeurs par sexe et tranche d’âge, on ne nous livre pas le nombre de jeunes Algériens dont l’âge varie en 16 et 24ans. Bien que cela ne prête pas à comparaison, un coup d’œil dans les chiffres présentés par le dernier recensement de la population et on verra, puisqu’on prétend que l’enquête de l’ONS est représentative, que le nombre de jeunes dans cette catégorie est de 7,864 millions. Ceux dont la tranche d’âge se situe entre 25 et 29 ans sont 3,541 millions. Le taux de chômage est pour cette catégorie de 16%. Cela à titre indicatif, bien sûr ! Avec tous les plans de relance qu’a connus le pays depuis quelques années et tout l’argent injecté, les jeunes Algériens auraient pu être mieux servis en emplois pérennes que par la précarité ! On aurait dû aussi leur épargner la manipulation des chiffres qui est visiblement devenue un enjeu. Des spécialistes mettent d’ailleurs en garde contre la perversion des chiffres. C’est un danger pour la simple raison que sans vraies données, l’on ne peut pas élaborer de véritables politiques de développement.

Said Rabia

SELON LES ENQUÊTES DE L’ONS ET DU CREAD

Portrait social du chômeur algérien

Derrière les statistiques qui alimentent les débats sur l’économie algérienne, les chômeurs prennent les traits de jeunes ayant à peine la vingtaine, célibataires, cherchant un emploi depuis plus d’un an – de préférence grâce à des relations personnelles –, ayant déjà exercé des petits métiers, habitant les grandes villes et qui ont, pour certains, le moral en berne.
C’est ce qui ressort des récentes enquêtes sur l’emploi réalisées par l’Office national des statistiques (ONS) ainsi que des études faites par le Centre de recherche en économie pour le développement (Cread). Portraits.

- Sans emploi depuis plus d’un an

Près de deux chômeurs sur trois ont déclaré à l’ONS chercher un emploi depuis un an ou plus (66,2% des hommes et 59,8% des femmes). Cela renvoie, selon l’organisme enquêteur, à la persistance du «chômage structurel». La période de recherche d’emploi varie selon l’âge et le niveau d’instruction. La durée de chômage des jeunes ayant la vingtaine varie de 7 à 12 mois, alors que les 20-24 ans attendent entre 25 et 36 mois. Les chômeurs sans instruction aucune trouvent un emploi au bout de six mois. Les personnes sans emploi ayant le niveau moyen le restent parfois jusqu’à 49 mois.
Fait curieux, le chômage des hommes touche particulièrement les universitaires (11,5%) et ceux qui ont atteint le cycle moyen (10,5%). Le chômage frapperait beaucoup plus les 16-19 ans alors que près de 20% des 20-24 ans et 16% des 25-29 ans sont en quête d’un emploi. Il existerait, à en croire les chiffres de l’ONS, 793 000 chômeurs dans les villes et 278 000 dans les campagnes.

- Dans l’attente d’un «piston»

Pour trouver un emploi en Algérie, les chômeurs jugent primordial d’avoir de solides relations. Les chiffres de l’ONS révèlent que 72% des chômeurs en milieu urbain comptent sur les relations personnelles pour trouver du travail. Le Cread fait le même constat : «Le mode de recherche d’un emploi est un bon indicateur du fonctionnement du marché du travail. Il semble que le mode privilégié soit celui des relations personnelles. Les agences de l’emploi, bien que sollicitées, restent en dernière position», peut-on lire dans le rapport élaboré par le chercheur Mohamed Saïb Musette.

- Les femmes sévèrement touchées

Chez les femmes, souligne l’ONS, le taux de chômage augmente au fur et à mesure que s’élève le niveau d’instruction. Le Cread fait observer, à ce propos, que «les tendances globales du chômage indiquent une baisse plus importante chez les hommes que chez les femmes». Si le taux de chômage des hommes accuse une baisse de plus de 10 points, celui des femmes a été réduit de seulement 7%. Même si l’effectif de femmes actives a dépassé le cap du million, le taux d’activité féminine reste encore bas. Les jeunes filles sont plus actives que les femmes plus âgées, selon les données des enquêtes main-d’œuvre. Le taux d’activité est plus élevé dans la tranche 25-29 ans, avec un maintien en activité jusqu’à l’âge de 45 ans. D’après l’enquête réalisée par l’ONS au 4e trimestre 2010, le taux de chômage s’établit à 8,1% chez les hommes et 19,1% chez les femmes. L’organisme de statistiques précise que c’est le niveau d’instruction et l’obtention de diplômes, notamment universitaires, qui semblent constituer «les éléments les plus déterminants» pour l’insertion de la femme dans le marché du travail.

- Un diplôme ne suffit pas

Le diplôme universitaire n’est pas forcément le sésame permettant d’ouvrir les portes du marché du travail. Au 4e trimestre 2010, le chômage touchait davantage les universitaires, particulièrement les diplômés avec 21,4% (11,1% chez les hommes et 33,6% chez les femmes), alors que le taux parmi la population n’ayant aucun diplôme est estimé à 7,3%. Une étude réalisée par Djamel Ferroukhi, chercheur au Cread, montre que l’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur atteste un parcours de plus en plus difficile, notamment pour les filières de sciences humaines. «Et lorsqu’on sait que le nombre d’inscrits auprès des universités algériennes dépasse le million d’étudiants, l’absorption des sortants serait l’une des problématiques les plus inquiétantes pour les années à venir», est-il expliqué. L’enseignement supérieur produit actuellement 120 000 universitaires chaque année. Ce chiffre atteindra, selon la projection des experts, 330 000 en 2024.

- Travailleurs mis à la porte

La part des chômeurs ayant déjà occupé un emploi est constituée en majorité des 25/29 ans habitant en milieu rural. Les personnes ayant perdu leur emploi occupaient, pour la majorité, des postes non permanents ; 1,7% étaient à la tête d’une entreprise et 8% avaient le statut de salariés permanents.
Les secteurs d’activité des personnes licenciées sont le reflet de la politique économique algérienne. Les métiers les plus touchés par les pertes d’emploi sont les personnels de services directs aux particuliers : commerçants et vendeurs (21,5%), les professions élémentaires (21,8%) ainsi que les métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat (16,5%). L’enquête de l’ONS révèle ainsi que 6,3% des chômeurs ont perdu un emploi dans le secteur de l’agriculture, 15,9% (à savoir 12 000 employés du secteur public) ont été licenciés de l’industrie, 21,2% se sont retrouvés chômeurs après avoir travaillé dans le bâtiment et les travaux publics et 56,6% (dont une part non négligeable de 79% du secteur public) ont été renvoyés des filières du commerce et des services.
Les employeurs et les indépendants qui se retrouvent aujourd’hui au chômage ont exercé, pour la plupart, dans le commerce et les services. Les raisons principales des pertes d’emploi ces cinq dernières années sont liées à la fin du contrat (30,2%), aux départs volontaires ou démissions (16,2%) ainsi qu’aux licenciements individuels ou collectifs (10,6%). Au total, les chômeurs ayant déjà travaillé dans le passé sont estimés à 417 000, soit 38,7% de la population au chômage (313 000 hommes et 104 000 femmes).
Il s’agit d’une frange caractérisée par son jeune âge, puisque 68,5% sont âgés de 20 à 34 ans. Quelque 80,4% travaillaient comme salariés non permanents (67,7% dans le secteur privé) et 38,5% ont perdu leur emploi depuis moins d’une année.

- Un job à n’importe quel prix

L’écrasante majorité des chômeurs algériens semblent motivés et prêts à travailler quelles que soient les contraintes : 85% d’entre eux se disent prêts à retrousser les manches, y compris pour un travail inférieur à leurs aptitudes professionnelles ; 69% accepteraient un travail mal rémunéré et 71,6% consentiraient à aller dans une autre wilaya.

- Chômeurs désabusés

L’infime partie des personnes «découragées» est constituée de jeunes âgés entre 16 et 34 ans ayant le niveau moyen et résidant en ville. Pas moins de 782 000 personnes en âge d’activité économique (16-59 ans) ont déclaré «ne pas avoir effectué de démarches pour chercher un emploi» car elles estiment ne pas avoir de formation adéquate ou d’expérience professionnelle et 530 000 évoquent comme raison de non-recherche effective de travail le fait de «ne pas avoir réussi à en trouver par le passé». Ainsi, ce sont 1 312 000 personnes en âge d’activité économique (382 000 hommes et 930 000 femmes) qui se situent dans ce que les chercheurs de l’ONS appellent le «halo du chômage». «Cette catégorie de population, révèle l’enquête, retirée du marché de travail, est caractérisée par sa jeunesse : 48,2% n’ont pas atteint 25 ans et 84% sont âgés de moins de 35 ans.»

Amel Blidi

Séminaire international sur l’emploi aujourd’hui à Alger

Un séminaire international sur l’appui au développement des initiatives locales en Algérie, organisé sous le patronage du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, s’ouvrira aujourd’hui et se poursuivra jusqu’au 6 janvier à l’hôtel Safir Mazafran (Zéralda).
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord entre l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) portant appui à l’ANEM pour la mise en œuvre des initiatives actives pour l’emploi local en Algérie.

R. N.

TRAVAIL DES MANŒUVRES À TEMPS PARTIEL

Les esclaves des temps modernes

Des heures et des jours d’attente pour un travail pénible et un salaire de misère. C’est le sort de ces dizaines de travailleurs précaires qui vendent leurs bras à qui en a besoin. Une main-d’œuvre fragilisée par la vie, taillable et corvéable à merci.
Rond-point Ichawiyen, au centre-ville de Béjaïa. C’est là qu’ils se réunissent de bon matin pour guetter l’entrepreneur en mal de manœuvres ou le citoyen qui veut se débarrasser d’une corvée qu’il ne peut faire. Ils viennent pour la plupart de l’est de la wilaya, de Kherrata, Draâ El Gaïd, Bouandas et des villages perdus des Babors. Sale, pénible ou dangereux, ils ne refusent aucun travail pour peu qu’il leur rapporte quelques malheureux dinars.
«J’ai une nichée d’oisillons qui m’attendent chaque soir, le bec ouvert», dit Saâdi, 58 ans, à propos de ses enfants. «Je ne peux pas leur dire : aujourd’hui je n’ai pas trouvé de travail, je ne peux donc pas vous nourrir. Il faut se débrouiller», ajoute-t-il. Ils soutiennent les murs à longueur de journée à attendre que quelqu’un fasse appel à eux. Pas de travail, pas d’argent. Lorsqu’ils ont attendu en vain toute la journée, ils n’ont souvent même pas de quoi payer le billet du retour vers leur douar. Ceux qui ont trouvé du travail cotisent pour offrir le transport ou le sachet de lait à ceux qui n’ont pas eu la chance de trouver preneur pour la journée. Saâdi : «Cela fait une semaine que je suis là sans travail à cause de la pluie.» Les poches aussi vides que l’estomac.
Mohamed, 46 ans, deux frêles bras pour nourrir une femme et trois enfants. Inscrit au filet social depuis six ans, il touche 3000 DA par mois. Avec cette modique somme, qui arrive toujours avec dix jours de retard, et les corvées qu’il effectue, il lui faut réussir la prouesse d’habiller et de nourrir sa petite nichée. Tout le reste n’est que luxe inaccessible. «Je ne reçois aucune aide ni pour la rentrée scolaire, ni pour le Ramadhan, ni pour l’Aïd», dit-il.
Il ne peut donc compter que sur ce qu’il peut rapporter lui-même à la maison.
Dans leurs propos, les enfants passent avant tout. Pour eux-mêmes, ils achètent chez le fripier du coin de vieux pantalons qu’ils rapiècent jusqu’à ce qu’ils tombent en loques, de vieilles godasses à 100 DA, mais après la rentrée scolaire, voilà que l’Aïd pointe le bout de son museau d’ovin. Comment faire ? «Je ne pense pas qu’il existe de par le monde des pays qui abandonnent les pauvres comme le nôtre», affirme-t-il avec un soupir qui en dit long sur sa détresse. Le téléphone d’un des travailleurs sonne. Ses copains le charrient gentiment : «Tiens, ils vont te demander de ramener du sel à la maison.» Il est vrai que la hantise, pour ces hommes, est qu’on leur réclame quelque chose à acheter.
Le travail ingrat ou pénible n’est pas tout. Il faut faire avec les entrepreneurs sans scrupules qui ne paient pas à la fin du contrat moral ou qui paient moins que ce qui était convenu. Quelquefois, ce sont des coups, à la place des sous, qu’ils reçoivent à la fin de leur mission. Pour avoir osé réclamé leur dû.
Il leur faut aussi composer avec le mépris des gens qui les désignent sous les noms de «izoufriyen» ou «ihamallen». Les porteurs. «Un jour, je suis tombé d’un semi-remorque et je me suis cassé la jambe. Le patron n’a pas bougé le petit doigt. Il s’est contenté de me regarder et de me dire que ce n’était pas grave. J’ai dû aller à l’hôpital par mes propres moyens et j’ai perdu connaissance en cours de route. Cela m’a valu 40 jours de plâtre», raconte Mohamed.
Karim, 38 ans, pointe au rond-point depuis huit ans. «Cela fait deux jours que je suis là sans recevoir une seule proposition de travail. Je n’ai pas mangé et je n’ai même pas pris un café. Nous sommes algériens, nous avons des droits, mais personne ne se soucie de nous. Nous sommes des esclaves dans notre propre pays», regrette-t-il.
Au bureau de main-d’œuvre, l’embauche se fait au compte-gouttes. Quand on n’a pas de connaissances, il ne faut rien espérer. Encore moins pour les gens qui viennent d’ailleurs. Mohamed raconte : «Mes enfants me réclament un mouton pour l’Aïd, mais je ne sais vraiment pas comment faire. Pour les faire patienter, je leur ai menti en leur disant que j’ai acheté un mouton chez quelqu’un du bled et que je ne le ramènerai que le jour de l’Aïd. A force de réfléchir à une solution, hier, j’ai eu un pic de tension et je suis tombé par terre.»
Kaci, 52 ans, deux grands enfants qui ont fait l’université avant de se retrouver au chômage : «Ce n’est pas une vie. Je ne reçois aucun sou de l’Etat», dit-il. Son cousin, Saâdi, également 52 ans, avoue une flopée de 10 enfants. Tous les jours, il se lève à 4h pour faire le pied de grue au rond-point.
Quelquefois, il rentre chez lui après minuit. Pas de fiche de paie ni d’assurance. Pas de retraite pour demain non plus. «Le sac de semoule coûte 1000 DA, le kilo de lentilles 150 DA, le kilo de sucre 110 DA, la bonbonne d’huile de 5 litres plus de 750 DA et la pommes de terre 55 DA. Allez donc vivre avec des prix pareils !», peste-t-il. Certains jours, il avoue qu’il n’a même pas de quoi payer le pain sec de la journée ou le billet de retour.
Djamel Alilat

COMMISSION DE PROMOTION DE L’EMPLOI

Une réunion prévue fin janvier

Une réunion de la Commission nationale de promotion de l’emploi, mise en place en août 2010, est programmée vers la fin du mois de janvier prochain.

«Les parties réunies ont demandé de poursuivre le renforcement du dialogue social, notamment pour les dossiers économiques et sociaux au niveau national, tout en se félicitant des résultats enregistrés, grâce à un dialogue franc et responsable, qui a fait l’objet d’un grand intérêt, aussi bien du Bureau international du travail (BIT) que de l’Organisation arabe du travail, lors des présentations faites par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale», a indiqué le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

L’évaluation des résultats des groupes de travail tripartites a fait l’objet d’une rencontre ayant regroupé, mercredi dernier à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et les présidents d’organisations patronales (CGEA, CNPA, CAP, SEVE, CIPA, UNEP).
Au cours de cette rencontre, les résultats des travaux des groupes tripartites ayant travaillé sur les dossiers retenus lors de la tripartite des 2 et 3 décembre 2009, à savoir la retraite, les allocations familiales et les mutuelles, ont fait l’objet d’une présentation, ainsi que le groupe de travail qui a eu en charge l’élaboration d’un avant-projet de code du travail, indique un communiqué du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. M. Louh a présenté, à cette occasion, une série d’indicateurs enregistrés durant l’année 2010, notamment les mesures engagées depuis la dernière tripartite. Ainsi, en matière de politique économique, il a abordé les différentes décisions de soutien à l’investissement national, créateur de richesses et de postes d’emploi, notamment les mesures de réduction des charges aux employeurs en contrepartie de recrutement, «des mesures qui seront largement médiatisées par le secteur», précise la même source.
En matière d’amélioration du pouvoir d’achat, il a été noté le relèvement du SNMG (salaire national minimum garanti), qui est passé de 12 000 DA à 15 000 DA à compter du 1er janvier 2010, ainsi que la signature et la mise en œuvre de conventions et accords de branches ayant amélioré les salaires des travailleurs du secteur économique dans des proportions variant de 5 à 20% au profit de plus de 2 800 000 travailleurs.

L’accent a été mis, également, sur l’adoption de 44 statuts particuliers de différents secteurs de la Fonction publique qui ont amélioré les salaires des agents et fonctionnaires de ce secteur, ainsi que l’adoption de certains régimes indemnitaires déjà mis en œuvre, contribuant ainsi à l’amélioration des salaires des travailleurs de la Fonction publique, au même titre que la revalorisation de 7% des pensions de retraite.

Les résultats de ces dossiers relatifs à la retraite, aux allocations familiales et aux mutuelles sociales seront soumis à la réunion tripartite restreinte qui se tiendra prochainement.
R. N.

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