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Thursday 27 January 2011

lintolérance lignorance le monssonge de Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France

S.E. Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France, sur RTL le 24 janvier 2011
S.E. Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France, sur RTL le 24 janvier 2011 / RTL
EN BREF - L’ESSENTIEL DE L’INFO
24/01/2011 - 09h12
L'ambassadeur d'Algérie en France répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie lundi matin. Son Excellence Missoum Sbih a réfuté tout parallèle entre la révolution tunisienne et la situation dans son pays, qui a connu des émeutes en décembre et des violences samedi en marge d'une manifestation politique interdite. "L'Algérie, ce n'est pas la Tunisie et ce ne sera pas la Tunisie. Chaque pays vit sa propre vie et son propre destin", a-t-il déclaré. Jugeant les situations des deux pays voisins "pas du tout comparables", il a fait valoir qu'il existait "une presse entièrement libre en Algérie" et assuré que les partis politiques "peuvent s'y exprimer". S'agissant des événements en Tunisie, il a expliqué que l'Algérie n'avait "ni à saluer ni à regretter" ce qui s'y passe.
ECOUTER, VOIR
Jean-Michel Aphatie | 24/01/2011 - 08h05

écouterS.E. Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France : "Des émeutes ? Quelles émeutes ?"

La chronique du 24 janvier 2011
RTL | 24/01/2011 - 08h13

vidéosS.E. Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France, invité de RTL (24 janvier 2011)

S.E. Missoum Sbih, Ambassadeur d'Algérie en France : "Des émeutes ? Quelles émeutes ?"
EN DÉTAILS
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Monsieur l'Ambassadeur.

S.E. Monsieur Missoum Sbih : Bonjour, Monsieur.

La Tunisie a fait sa révolution. Et depuis le début de l'année, des émeutes se produisent également en Algérie. Samedi, par exemple, une manifestation d'opposants à l'actuel pouvoir a été dispersée à Alger, faisant des dizaines de blessés. Votre pays, Monsieur l'Ambassadeur, pourrait-il connaître le même sort, la même évolution que la Tunisie ?

Je voudrais, monsieur Apathie, si vous le permettez, vous faire part d'abord d'une petite observation. C'est la première fois que je suis, depuis quelques années que je suis en poste à Paris, c'est la première fois que je suis invité à votre émission. Et cela m'amène à faire une observation d'un caractère un peu plus général, et constater que les ambassadeurs maghrébins ne sont jamais invités pour des questions de politique internationale, des questions régionales, qui les concernent pourtant directement. J'ai fait la même observation à votre collègue, monsieur Elkabbach quand il avait organisé des émissions sur l'Union pour la Méditerranée, dans des émissions qui ont vu défiler des personnalités, des chercheurs qui ont parlé à notre place.

Et je vous ai invité hier, Monsieur l'Ambassadeur, et vous avez accepté de venir parler, là des événements qui se produisent là, dans votre pays.

Oui, je suis prêt à répondre. Je voulais simplement que qu'on ne se rappelle pas  que les ambassadeurs maghrébins existent uniquement quand il y a des problèmes dans leur pays, et leur demander des explications sur tels ou tels faits. On l'a vu par ailleurs, les interviews prennent parfois l'allure d'un véritable interrogatoire. J'espère bien, monsieur Apathie, que ce n'est pas dans cet esprit que m'avez invité ce matin.

Nous procéderons avec beaucoup plus de courtoisie, Monsieur L'Ambassadeur. Ceci dit, Monsieur l'Ambassadeur, des émeutes se déroulent dans votre pays. Que se passe-t-il dans votre pays ?

Des émeutes, quelles émeutes ? Il y a bien eu des événements, il y a quelques semaines, mais vous parlez d'émeutes, si vous voulez de l'interdiction de manifester si vous voulez, d'un parti politique. De quoi s'agit il exactement ? Un parti politique et un seul parti politique - ce n'est pas être désobligeant à l'égard de ce parti politique - pour constater qu'il n'est pas le plus important des partis politiques en Algérie.

Vous parlez du parti de monsieur Sadi qui se bat pour la culture et la démocratie ?

Effectivement, ce parti a déposé une demande de manifestation, et l'administration algérienne a estimé que l'ordre public pouvait être troublé, et qu'elle a donc interdit, si vous voulez cette manifestation. C'est une chose, il n'y a rien d'extraordinaire, c'est une chose qui existe partout ailleurs. En France, vous avez une législation sur les manifestations. Les manifestations sont certes libres, mais toujours assorties de deux restrictions : la première c'est que les autorités françaises peuvent toujours modifier l'itinéraire de la manifestation, c'est à dire, en fait interdire un itinéraire qui avait été choisi par le parti ou l'association, elle a aussi la possibilité, si vous voulez d'interdire la manifestation si elle estime que l'ordre public peut être troublé.

Le problème est quand même plus important que cela tout de même. Les Tunisiens se sont soulevés parce qu'ils manquaient de liberté politique. Et les Algériens n'en n'ont pas plus que les Tunisiens, des libertés politiques.

Ca je regrette, je regrette de vous dire que vous n'avez pas raison du tout. Vous savez qu'il y a une presse entièrement libre. Les partis politiques, différents partis politiques, en particulier le parti dont vous avanciez le nom tout à l'heure, peut s'exprimer, non non pas du tout.

Etat d'urgence depuis le 9 février 1992... 

Et bien, elle résulte...

Une dernière élection présidentielle gagnée, à 90,24% par le président sortant. Tout ça n'est pas le signe d'une véritable démocratie, Monsieur l'Ambassadeur.

Non vous savez, vous avez des critères de démocratie qui ne sont pas, si vous voulez, forcément les nôtres. Et vous le savez, je ne vais pas entrer dans un débat de fond sur cette question. Mais je peux vous dire une chose, l'Algérie n'est pas la Tunisie. Et je pourrais sur ce thème décliner un large éventail de considérations, n'est ce pas, qui démontrent amplement que les situations ne sont pas comparables.

En Algérie, les manifestations qui ont eu lieu il y a quelques semaines, n'avaient pas de caractère politique. C'étaient des manifestations qui étaient des réactions à un certain nombre de mesures sociales qui ont été prises par le gouvernement. Et le gouvernement a pris par la suite, un certain nombre de mesures pour corriger ces dispositions et les choses sont rentrées, si j'ose dire, dans l'ordre. Les choses ne sont pas du tout comparables.

Quel est le commentaire que votre pays fait, parce que visiblement, il en a été avare jusqu'à présent, sur les événements qui se sont déroulés en Tunisie ? Vous saluez ce qu'a fait le peuple tunisien, ou bien vous regrettez ce qu'a fait le peuple tunisien ?
Nous n'avons ni à saluer, ni à regretter monsieur. Je dois vous dire, vous connaissez les relations historiques et fraternelles entre le peuple tunisien et le peuple algérien. Le peuple tunisien vit actuellement intensément une situation qui lui appartient, son destin est entre ses mains, et exclusivement entre ses mains.

Bien sûr. Mais est ce une évolution que vous saluez, que vous trouvez positive ?

Écoutez, le président Bouteflika a, dans un message, qu'il a adressé au président tunisien en exercice, a exprimé si vous voulez la position du gouvernement algérien à ce sujet. Je n'ai rien à ajouter à ce sujet.

Et qui est ?... Est-ce le signe d'un certain embarras parce que vous eu très peur que dans votre pays aussi, de telles revendications se fassent jour ?

Je crois que... Pas du tout. Je vous le dis : Le caractère politique de la manifestation tunisienne, n'existe pas en Algérie. C'est une chose tout à fait différente. Nous avons eu des manifestations d'ordre sociales qui ont d'ailleurs trouvé une partie de leurs solutions. Certes, la jeunesse a un certain nombre de problèmes, le chômage qui d'ailleurs entre parenthèses a diminué : de 30% est actuellement à 10%. Nous avons une politique de logements, nous avons un certain nombre de dispositions qui ont été prises. Ce sont des situations que nous connaissons qui ne sont pas toujours très faciles à régler. Mais le gouvernement s'y emploie. Et je dois vous le signaler, et cela est un événement particulier à l'Algérie, nous avons 3 milliards de dollars qui sont consacrés au plan quadriennal de développement pour précisément faire face à toutes ces situations.

Vous savez ce qu'on dit en France : "La manne pétrolière confisquée par quelques-uns en Algérie, comme l'économie tunisienne, a été confisquée par quelques-uns".

Ecoutez, moi je ne veux pas répondre. Je ne veux pas entrer dans cette polémique qui n'est pas fondée, ces informations qui sont colportées si vous voulez par la presse. Moi, je ne suis pas, si vous le voulez, chargé de démentir les commentaires qui sont faits, et qui n'ont aucun fondement.

L'Algérie ne sera pas la Tunisie, Monsieur l'Ambassadeur...

Pas du tout.

C'est le mot de la fin.

Ce n'est pas la Tunisie et ça ne sera pas la Tunisie. Chaque pays, si vous voulez, vit sa propre vie, son propre destin.

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