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Thursday 3 March 2011

La Belgique libère un million pour les réfugiés libyens - lesoir.be

Libye : combats autour du terminal pétrolier de Brega
Au lendemain d’une contre-offensive des troupes libyennes, appuyées par l’aviation et l’artillerie lourde, à Brega, le poste le plus avancé de l’opposition à l’ouest de Benghazi, les rebelles ont essuyé une nouvelle frappe aérienne pour la deuxième journée consécutive. Celle-ci n’a pas fait de victimes, selon une source hospitalière.
Quelques heures plus tôt, des insurgés avaient quitté Ajdabiya, à 70 km de là, pour venir prêter main-forte à leurs compagnons d’armes à Brega. « Les forces de Kadhafi préparent une nouvelle attaque aujourd’hui », a déclaré à l’AFP Mahmoud al-Fakhri, un insurgé, qui a quitté Ajdabiya avec un groupe d’hommes. Brega a été le théâtre mercredi de combats violents et a été bombardée à plusieurs reprises jusque tard dans la soirée.
Au moins douze personnes ont péri dans ces affrontements, selon une source médicale. Mais dans la soirée, l’opposition affirmait contrôler la ville.
Face à cela, l’opposition à Benghazi, centre névralgique de la révolte, situé à 1.000 km à l’est de Tripoli, a réclamé des frappes aériennes de l’ONU contre les mercenaires employés par le régime.

« Des milliers de morts en cas d’intervention »

A Tripoli, le « guide de la révolution libyenne » est apparu mercredi devant une foule de partisans lors d’une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l’établissement du « pouvoir des masses » en Libye. « Des milliers de Libyens mourront en cas d’intervention de l’Amérique ou de l’Otan », a-t-il prévenu. En outre, « nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à l’Occident d’intervenir en Libye. S’ils le font, ils doivent savoir qu’ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l’Irak ou l’Afghanistan (…) Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam », a-t-il martelé.
Assurant qu’il ne quitterait jamais le pays et qu’il ne pouvait abandonner le pouvoir, il a de nouveau accusé Al-Qaïda d’être à l’origine de l’insurrection et promit l’amnistie à ceux qui rendraient les armes, tout en assurant qu’il n’y avait « pas de manifestations en Libye ». Il a également affirmé que la production pétrolière de son pays, était « au plus bas », et menacé de remplacer les entreprises occidentales par des sociétés de Chine et d’Inde.

Trois militaires Néerlandais enlevés

La communauté internationale, soucieuse d’aider l’opposition mais consciente des conséquences néfastes d’une trop grande implication, a une marge de manoeuvre limitée.
Jeudi les Pays Bas ont révélé que trois de leurs soldats avaient été faits prisonniers dimanche par des hommes du colonel Kadhafi lors d’une opération d’évacuation de civils à Syrte, ville natale et fief du leader libyen.
Selon le quotidien populaire De Telegraaf, ils ont été capturés alors qu’ils participaient à l’évacuation de deux civils, un Néerlandais et un autre Européen, menée en hélicoptère.
Selon la Ligue libyenne des droits de l’Homme, la répression a fait 6.000 morts, dont 3.000 à Tripoli et 2.000 à Benghazi --un bilan nettement plus important, dans cette dernière ville, que les 220 à 250 morts avancés par des sources hospitalières locales et le CICR.
Sur le plan humanitaire, la situation a atteint un niveau de « crise » à la frontière entre la Libye et la Tunisie. Une foule s’étendait « sur des kilomètres et des kilomètres » pour quitter la Libye, selon le HCR.

La Belgique libère un million pour les réfugiés libyens

Les organisations humanitaires et la communauté internationale ont engagé une course contre la montre et le chaos.
En réponse à leur appel, le Conseil des ministres a décidé de libérer un million d’euros au bénéfice du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé Olivier Chastel, ministre de la Coopération au développement.
Le Disaster Relief Emergency Fund (DREF) permet de fournir un financement d’urgence et une réponse immédiate aux désastres et urgences humanitaires.
La France et le Royaume-Uni ont annoncé l’envoi de plusieurs avions et d’un navire pour évacuer des milliers de personnes vers l’Egypte.
Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont rejoint la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye. Ce porte-hélicoptères peut assurer un soutien soit à des opérations humanitaires soit militaires.
Une frégate britannique, le HMS Westminster, a quitté Gibraltar pour la Libye, avec à bord, en plus des hélicoptères et lance-missiles habituels, du matériel médical et des couvertures.

Une intervention divise l’Otan

L’option d’une intervention militaire en Libye suscitait cependant de profondes divisions au sein de l’Otan, en raison des craintes de réaction dans le monde arabe, des réticences à voir l’alliance élargir son champ d’influence et de la complexité de l’opération.
L’idée d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye « circule » au Conseil de sécurité mais aucune demande officielle pour un débat à ce sujet n’a été faite, selon l’ambassadeur chinois à l’ONU, président en exercice du Conseil.
De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez s’est entretenu avec Mouammar Kadhafi d’une proposition d’envoi d’une mission internationale de paix pour régler le conflit, a annoncé Caracas mercredi.

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