La télévision publique a montré, le jeudi 5 septembre, le chef de l’Etat, habillé d’un simple pyjama, recevant le Premier ministre Abdelmalek Sellal, dans sa résidence de Zeralda, à Alger. Deux jours auparavant, le président de la République recevait, dans les mêmes conditions, son chef d’Etat-major, Ahmed Gaïd-Salah.
Au-delà des responsables reçus (un militaire et un civil), cette manière qu’utilise la Présidence de la République pour faire apparaître le chef de l’Etat aux yeux du peuple a de quoi étonner. Car, en plus de la maladie qui le paralyse –il faut dire les mots qu’il faut- le palais d’El Mouradia s’entête à vouloir donner l’image d’un Abdelaziz Bouteflika qui tient les « rênes », qui gouverne. Or, les images de la télévision parlent d’elles-mêmes : Abdelaziz Bouteflika est très malade. Son corps effectue à peine les mouvements nécessaires à la vie d’un homme. Son bras gauche bouge très difficilement.
Il est difficile de dire si le chef de l’Etat dispose de toutes ses facultés mentales (ce n’est pas exclu), mais après six mois de « convalescence », il sera difficile aux responsables de venir dire aux Algériens que leur président « va bien ». A moins de se couvrir du ridicule comme l’avait fait Abdelkader Bensalah. Ce dernier avait dit que le chef de l’Etat était « en bonne santé » alors qu’il était hospitalisé en France. Il est désormais établi que le chef de l’Etat va vraiment mal. Cela est devenu une évidence même !
Il reste maintenant de savoir quel impact aura cette maladie sur le fonctionnement de l’Etat. Car, il devient maintenant claire que beaucoup d’institutions, à l’instar du Conseil des ministres, sont bloquées. Des lois sont par conséquent mises au placard en attendant un sursaut miraculeux.
Faut-il, dès lors, organiser des élections présidentielles anticipées ? Au vu de l’attitude du chef de l’Etat et de son entourage, cette éventualité est exclue. On donne l’impression en haut lieu que « les choses se passent » comme il le faut. Il n’est donc pas question d’anticiper sur le calendrier d’avril 2014.
D’ici l’élection de 2014, l’Algérie devra donc vivre avec des institutions paralysées par un président « immobile ». Quitte à donner, de temps à autre, des « preuves de vie » par des images ridicules témoignant d’un semblant d’activités qui, en des temps normaux, nourrissent la risée des algériens.
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