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Monday, 4 October 2010

L’Islamophobie et les Juifs

armed_jewsLes Juifs qui exagèrent l’existence du phénomène deviennent les premiers partisans de la campagne pour expurger et sous-évaluer l’extrémisme islamique.
Il est sûrement grand temps pour les dirigeants de la Diaspora d’arrêter de vivre dans le déni et de mettre leurs actes en concordance. Au lieu de se faire concurrence dans le débordement du politiquement correct, ils devraient démontrer quelque colonne vertébrale et appeler un chat un chat.
Nous sommes actuellement les témoins de la plus grande renaissance de l’antisémitisme mondial depuis le Moyen-Âge. Cela pénètre toutes les classes de la société et, depuis les universitaires jusqu’aux illettrés et depuis les dirigeants européens qui restent en fonction alors qu’ils font des remarques néonazies sans retenue sur les Juifs, jusqu’aux foules lors de manifestations anti-israéliennes portant des panneaux « Les Juifs à la chambre à gaz ».
Cela s’étend à l’ensemble du spectre politique, mais leur fer de lance, ce sont les gauchisants libéraux (1) et les Musulmans. Les radicaux musulmans sont connectés à Israël d’une façon qui rappelle l’attitude médiévale de l’Eglise envers les Juifs. Ils promeuvent des programmes populaires de télévision dépeignant le sang des enfants musulmans utilisé pour la préparation des matzot, et ont fait revivre ‘les Protocoles des Sages de Sion’ comme numéro un des ventes de librairie. Ils se comparent sûrement de façon favorable avec le pire appât nazi à l’encontre des Juifs, avec des imams citant à leurs fidèles des textes religieux génocidaires, les incitant au meurtre des Juifs « descendants de singes et de porcs ».
Il est macabre d’observer l’alliance des gauchisants et de jihadistes qui représentent l’antithèse de tout ce que la Gauche est censée représenter. Les islamistes extrémistes sont les éléments les plus réactionnaires dans le monde. Ils rejettent les droits fondamentaux de l’homme, interdisent la liberté d’expression et de religion, promeuvent le traitement dégradant des femmes et jusqu’à présent, mettent à exécution des lois barbares dont la lapidation des adultères et des homosexuels et l’amputation des membres pour des crimes véniels. Plus de 50 pays musulmans dénient un droit équivalent au judaïsme et au christianisme par rapport à l’islam.
Ce qui rend cette situation encore plus bizarre est que, au cours des mois passés, il y a eu une campagne concertée proclamant que l’islamophobie représente la plus grande menace aux droits de l’homme dans le monde ! Aux USA, la controverse sur la mosquée à ‘Ground Zero’, où 3.000 Américains ont été assassinés au nom de l’Islam, a été transformée en une tentative de refuser aux musulmans des droits égaux en faisant abstraction de la sensibilité des familles endeuillées. Pas un seul politicien conservateur du courant majoritaire n’a jamais refusé le droit aux musulmans de construire des mosquées à travers les USA.
Cela survient au moment où les Musulmans ont l’audace de promouvoir une législation à l’ONU et ailleurs qui ferait de toute critique de l’Islam une infraction criminelle. La réponse du gouvernement Obama a été de réitérer le mantra ridicule introduit pas le président George W. Bush décrivant l’Islam comme « la religion de paix » et déniant ouvertement la réalité : le terrorisme actuel est essentiellement un phénomène musulman, même si cela ne signifie pas que tous les Musulmans sont des terroristes.
En poussant le politiquement correct à son extrême limite, le directeur de l’anti-terrorisme aux USA, John Brennan a décrit le jihad comme « une lutte sainte, un dogme légitime de l’islam destiné à se purifier soi-même ou sa communauté », et il a insisté pour ne jamais décrire « en termes religieux » ceux qui ont commis à des actions terroristes, malgré le fait que tous les actes terroristes récents aux USA ont été perpétrés par des musulmans extrémistes. Les officiels du gouvernement ont d’abord décrit les auteurs comme des gens déments plutôt que comme des terroristes islamiques. Cela s’est même appliqué au tueur de Fort Hood, qui avait été influencé par un imam yéménite né aux USA et qui hurlait « Allahu akbar » pendant qu’il massacrait des soldats américains désarmés.
Hélas, Les Juifs qui exagèrent l’existence de l’islamophobie deviennent les meneurs de la campagne pour expurger et sous-évaluer l’extrémisme islamique. Cela est particulièrement bizarre, étant donné que les Juifs, spécialement en Europe, mais aussi de plus en plus aux USA, sont confrontés à des menaces de violence bien  plus importantes que les musulmans. Ce sont aussi des synagogues, plutôt que des mosquées, qui sont sans cesse profanées et vandalisées, dans de nombreux cas pas des islamistes.
Dans ce contexte, la tranquillité relative que vivent les Musulmans dans les sociétés occidentales est un grand tribut à la tolérance – une tolérance bien peu de mise envers les Juifs en de pareilles circonstances. Imaginez la réponse si Israël avait des antécédents semblables à certains Etats arabes, ou si les Juifs des pays occidentaux faisaient exploser leurs voisins.
Alors que de vraies relations interconfessionnelles doivent être encouragées, beaucoup de Juifs persistent à s’engager dans un « dialogue » avec des organisations musulmanes qui refusent de se dissocier des attitudes islamiques dures. Certains des principaux groupes dirigeants saoudiens faisant la promotion de conférences interconfessionnelles sont directement engagés dans la promotion de l’antisémitisme, alors que des Juifs participent à ces réunions bidon en bafouillant naïvement sur l’amour et la coexistence, et qu’ils ignorent les réalités. Ce faisant, ces Juifs savonnent la planche des quelques Musulmans modérés assez courageux pour parler à voix haute.

Toutes les religions comprennent des textes et des concepts qui encouragent la violence et l’agression, mais c’est l’interprétation par leurs dirigeants religieux qui détermine le comportement réel. Le judaïsme, le christianisme et le bouddhisme sont aujourd’hui essentiellement partisans de la paix, et recherchent la coexistence en condamnant les extrémistes.
Au contraire, seuls quelques modérés islamiques ont le courage de critiquer l’extrémisme dans leurs propres rangs. Ceux qui sont assez braves pour le faire sont marginalisés, condamnés par leurs proches, et leur vie est fréquemment mise en péril. L’immense majorité demeure silencieuse ou bien défend les excès islamiques des régimes islamiques.
D’un autre côté, quand un pasteur américain cinglé menace de brûler un coran, le président Barack Obama intervient personnellement pour prévenir la violence et le grabuge au niveau mondial. C’est la première fois qu’un président américain a appelé la nation à « ne pas mettre en danger nos soldats » de façon à apaiser des extrémistes menaçant de violence en réponse aux actes d’un excentrique américain isolé.
Bien sûr, brûler un coran ou quelque livre religieux est un acte barbare. Mais à notre époque, tout ce qui est susceptible d’offenser des musulmans, y compris des caricatures ou la critique, est condamné par peur de réponses islamiques violentes. Cela s’oppose à l’absence de respect islamique pour d’autres religions. Quand il y a quelques années, la Fondation Nationale pour les Arts contribua à l’image blasphématoire outrageusement dénuée de sensibilité d’un crucifix plongé dans l’urine lors d’une exposition à New York intitulée « Pisse sur le Christ », les Chrétiens scandalisés n’ont pas menacé de partir en expéditions punitives meurtrières.
Un exemple des niveaux insensés générés par la peur de la violence musulmane est illustré par le cas de Molly Norris, une caricaturiste d’un hebdomadaire de Seattle obligée d’adopter une nouvelle identité après avoir dessiné une caricature satyrique du prophète musulman dans son journal local. Cela provenait d’une fatwa émise contre elle, déclarant que « des attentats à la bombe et des incendies étaient les réponses appropriées aux actes de blasphème ».
Pourtant, Obama, le champion du Premier Amendement pour les Musulmans, est demeuré silencieux quant à l’épreuve de Norris.
Il existe bien un besoin désespéré d’encourager les Musulmans modérés. Mais apaiser les extrémistes et être obséquieux avec les petites brutes musulmanes ne fait que les enhardir. Il n’existe pas un seul exemple dans l’histoire selon lequel apaiser des fanatiques religieux de quelque religion a permis des progrès. Si nous autorisons l’intimidation ou ne parvenons pas à faire face aux jihadistes islamistes, ils parviendront à détruire des fondements mêmes de notre civilisation.
Voilà un domaine dans lequel les Juifs, qui ont le plus à perdre, doivent certainement se dresser et se compter.
Par ISI LEIBLER
Jerusalem Post 27/09/2010Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=189444

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