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Tuesday 11 January 2011

l’Explosion d’un ras le bol en Algerie

Manipulation sur fond de «conflits ethniques»

Ces derniers jours, un peu partout dans le pays, nous apprenons par la presse que des conflits « ethniques » explosent ça et là.
Nous ne pouvons nous empêcher de nous poser des questions.
A quoi cela est-il dû? Est-ce là l’explosion d’un ras le bol, qui s’exprime par la seule manière que connaissent les Algériens, s’écharper et saccager leur mobilier urbain?
Ou bien est-ce là la conséquence d’une manipulation, par des forces tapies dans l’ombre, et qui ont besoin que le pays entre dans une phase d’anarchie et de violence?
Une situation propice, voire nécessaire, à leur présence au milieu de l’échiquier politico-mafieux qui ne fonctionne que par des logiques de subversion. Pourquoi, et pourquoi maintenant? Et pourquoi aussi simultanément?


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Ce sont là des questions qu’il me semble utile, voire urgent de poser. A fortiori que nous sommes censés avoir dépassé ce stade primitif des conflits ethniques.

Un internaute m’a envoyé un commentaire sur mon texte précèdent, où j’avais émis l’hypothèse que les « conflits inter-ethniques » semblaient être l’objet d’une manipulation des masses, encore une, par des cercles qui avaient déjà expérimenté le « terrorisme pédagogique » et qui étaient parvenus à se remettre en selle, après que Bouteflika ait tenté de les éjecter du premier cercle.

Ce Monsieur, avec la même suffisance et la même outrance de ceux qui croient qu’il suffit qu’ils éructent leurs sentences pour vous jeter aux orties, me conseille d’user de mes « talents » pour écrire des romans de science fiction, plutôt que d’emmerder le monde avec mes lubies. J’ai zappé son commentaire, d’abord parce que je ne suis pas masochiste, que je n’apprécie pas d’être tourné en bourrique, mais aussi parce que j’ai estimé que la coupe était pleine, et que les nombreux courageux anonymes qui m’empestent de leurs miasmes n’ont qu’à aller déverser leur fiel ailleurs que dans cet espace. Je ne suis pas un kebch el aïd consentant.

Cette sortie de ce monsieur m’a rappelé ces débuts des années 90, lorsque le sang des Algériens coulait à flots, quand des dizaines de milliers de personnes ont été parqués dans des camps de concentration, pour être poussés à entrer en insurrection, quand des pères de famille étaient enlevés de chez eux, devant leurs propres familles, pour être découpés à la cisaille, pour être exécutés et jetés sur le bord des routes, puis inscrits à l’actif du terrorisme islamiste.

Je me rappelle de ces douars et de ces mechtas, comme Raïs, Bentalha, Ramka, et tant d’autres lieux dits, où les forces spéciales et les islamistes de service officiaient en toute quiétude, de la tombée du jour au matin, qui égorgeaient, qui violaient, qui fracassaient les bébés contre les murs, ou qui les mettaient à cuire dans les fours, pour bien préparer la mise en scène que la télé du régime allait relayer dès le lendemain.
Je me rappelle que presque tous les Algériens savaient qui était derrière ces carnages. Sauf la presse « la plus independante du monde arabe », dont les Unes étaient réservées aux journalistes vedettes, spécialisés dans le « sécuritaire », où il était n’était question que des « terroristes sanguinaires »,de « bête immonde », combattus par le « rempart de la république » qu’étaient ces mêmes généraux qui coordonnaient le carnage.

Ces journalistes, dont le style emphatique me rappelle celui de l’internaute qui m’a fait parvenir son avis condescendant, écartaient, sans l’ombre du moindre doute, l’implication des « forces de sécurité » dans le carnage, ils n’évoquaient pas de la plus petite allusion, les affaires mirobolantes auxquelles se livraient ces généraux de la main gauche, pendant que la droite ils faisaient égorger les populations civiles.
Nous savons aujourd’hui que ceux qui avaient prétendu sauver la République, quelle république, du péril islamiste, sont tous devenus immensément riches. Nous savons aussi que toutes les grosses fortunes d’aujourd’hui, dont certaines se chiffrent en dizaines de milliards de dollars, ont été faites en ces années où les Algériens étaient massacrés en gros et au détail.

Le plus incroyable, et qui prêterait à rire s’il n’était tragique, est que les « émirs » du GIA, de l’AIS, et autres entreprises du crime pédagogique, ont tous été confortblement dotés. Presque tous font partie aujourd’hui du « bazar » de l’import-import.

Nous savons aussi que les chefs des généraux putchistes sont à la tête de sociétés qui ont pignon sur rue, y compris en occident.

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Le défunt Smail Lamari, l’un des concepteurs du terrorisme pédagogique, qui consistait à liquider, de façon barbare et spectaclaire, un grand nombre de civils et d’étrangers, pour faire basculer les opinions contre l’islamisme politique, et créer un climat propice au pillage des rssources nationales, a laissé à ses héritiers un pactole qui se chiffre en centaines de millions de dollars. Le patron de l’armée de cet époque, Mohamed Lamari, est aujourd’hui à la tête d’une fortune internationale. Tous les autres ont eu leur part du butin sanglant. Les généraux les moins importants, et leurs clientèles de moindre poids, ont tous eu des prix de consolation, des usines d’eau minérale, des monopoles non dits, des lignes de credit pour l’import import, des postes de diplomates, et tout un assortiment de privilèges confié à Madame Borgman allait lui être appliqué.

Pourtant,malgé l’évidence hurlante de la totale implication de ceux-là qui avaient leurré le monde entier, en s’affublant des oripeaux de la république,une république de façade, faite par eux, pour eux, eux les voyous les plus brutaux, et les plus sournois qui puissent s’ imaginer, des mercenaires de la plume, des malpropres du coeur et de la raison, continuent de vouloir nous empêcher d’alerter l’opinion publique de ce qui se trame contre elle, par ceux-là memes qui ont dévasté notre pays. Je me rappelle même de l’article d’un « journaliste » éradicateur, un violent réquisitoire contre les « Kitukistes » qui avait suggéré que la nationalité algérienne devait être retirée à ces traitres, à ces félons.

Pourtant la vérité est têtue. Et elle a fini par leur eclater sous le nez, à tous ces ces pourfendeurs du « conspirationisme ».Ajourd’hui, il n’est plus un secret pour quiconque, que les généraux ont crée les GIA, qu’ils ont fait commettre des carnages ciblés à leurs acolytes barbus, qu’ils sont bel et bien derrière les massacres de Raïs, Bentalha Ramka, et bien d’autres, qu’ils ont fait assassiner des intellectuels, des artistes et des journalistes parmi les plus populaires, qu’ils ont fait assassiner Mohamed Boudiaf, le fils du chahid Ben Boulaïd, les moines trappistes, qu’ils ont fait enlever ou tuer des étrangers, et même qu’ils refusent de livrer Hassan Hattab et Abderazak le para à la justice qui les a condamné par contumace alors qu’ils se trouvent entre les mains du DRS, et même que ces deux émirs lancent ,depuis leurs résidences secrètes, des appels à leurs « frères du maquis », par l’intermediaire d’une presse qui se contente de relayer, sans oser faire le plus petit commentaire sur ces bizarreries médiatiques.

Rien ne nous empêche, aujourd’hui, de penser que ces « affrontements ethniques » d’un autre âge, sont aussi le fruit de cerveaux malades, qui ont appris à se servir de la violence instrumentée, canalisée, et destinée à servir de message.

N’en déplaise à tous ceux qui s’érigent en régisseurs du politiquement correct, ou d’agents de la subversion et de la désinformation, nous croyons que cette flambée de la violence fait partie du plan « B » que nous avons évoqué dans un texte precedent. Chat échaudé craint l’eau froide. Si nous sommes dans l’erreur, et que ce ne sont là que de vaines spéculations, nous n’aurons pas failli, malgré cela, à l’honnêteté intellectuelle, parce que tout ce que nous pourrons reprocher, de monstrueux, et d’ahurissant, à ces mafieux qui ous gouvernent, restera, de toute façon, très en décà de l’indicible réalité.

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