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Thursday, 7 April 2011

Pour un retrait de Jérusalem-Est et du Golan


Yuval Rabin, fils du premier ministre assassiné Yitzhak... (Photo: Reuters)
Yuval Rabin, fils du premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, est l'un des signataires du nouveau plan de paix.
PHOTO: REUTERS
Janie Gosselin
La Presse

(Jérusalem) Une quarantaine d'anciens militaires, responsables des renseignements, politiciens et autres personnalités israéliennes ont présenté hier un nouveau plan pour la paix. Le document, remis au premier ministre Benyamin Nétanyahou, préconise la création d'un État palestinien. Il prévoit aussi le retrait d'Israël de Jérusalem-Est et du Golan syrien, occupés depuis 1967.
L'idée de cette feuille de route est née en 2008. Les hommes d'affaires Koby Huberman et Yuval Rabin, fils du premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, discutaient politique.
Ils se sont penchés sur l'Initiative de paix arabe, présentée en 2002 par le roi d'Arabie Saoudite et entérinée par la Ligue arabe. Ce plan, dont les grandes idées sont reprises dans la nouvelle «Initiative de paix israélienne», prévoyait une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, moyennant une «solution juste» pour les réfugiés palestiniens et le retrait d'Israël de tous les territoires annexés en 1967.
Plan «unique»
«Notre plan est unique en Israël parce qu'il se penche sur une paix pour l'ensemble de la région, et non pas uniquement sur le conflit israélo-palestinien», explique M. Huberman.
Il reconnaît que les concessions seraient difficiles à accepter pour plusieurs, tant du côté israélien que palestinien.
«Les solutions sont douloureuses pour tout le monde, note M. Huberman. Aucun de nous ne pourra réaliser son rêve. Les Palestiniens ne retrouveront pas le droit complet de retour. Les Israéliens ne pourront pas garder Jérusalem unifié en Israël. Mais pour obtenir la paix, il faut faire des compromis.»
Le plan prévoit garder les nouveaux quartiers de la colonisation juive à Jérusalem-Est, mais implique le retrait des colonies dans la majeure partie de la Cisjordanie.
Dani Dayan, dirigeant de la principale organisation de colons, Yesha, balaie d'un revers de main l'initiative, qu'il qualifie «d'opération de relations publiques sans valeur officielle». «Les Palestiniens n'ont jamais accepté et n'accepteront jamais un tel plan, dit-il. La création de deux États n'est pas une solution, c'est créer un problème plus grand.»
Peres à Washington
Yossi Alpher, coéditeur du webzine Bitterlemons, croit aussi que l'initiative aura peu d'impact, même s'il la juge positive. «Ce n'est pas une grande innovation, mais le timing est important», souligne-t-il.
La publication du document coïncide avec la rencontre à Washington du président américain Barack Obama et de son homologue israélien Shimon Peres. Il est aussi rendu public à un moment où les soulèvements dans le monde arabe inquiètent Israël.

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