Ce qui a été vécu aux Ouacifs, samedi dernier, n’était qu’un remake de ce qui s’était produit le 15 avril 2011 à la sortie d’Azazga, le 13 juillet 2008 à Yakourène ou, auparavant, dans d’autres endroits de la région.
Si la spectaculaire attaque terroriste qui a ciblé, dans la soirée de vendredi dernier, la caserne de la BMPJ de la ville des Ouacifs, à 35 kilomètres au sud-est de la ville de Tizi Ouzou, a été héroïquement repoussée par les policiers qui s’y trouvaient, la question de la capacité de nuisance des groupes armés en Kabylie, et celle de l’efficacité de l’action antiterroriste, méritent d’être posées, encore une fois.
Si la spectaculaire attaque terroriste qui a ciblé, dans la soirée de vendredi dernier, la caserne de la BMPJ de la ville des Ouacifs, à 35 kilomètres au sud-est de la ville de Tizi Ouzou, a été héroïquement repoussée par les policiers qui s’y trouvaient, la question de la capacité de nuisance des groupes armés en Kabylie, et celle de l’efficacité de l’action antiterroriste, méritent d’être posées, encore une fois.
Se basant sur la nature et le nombre d’armes utilisées simultanément, les habitants des Ouacifs et les services de sécurité ont conclu que l’attaque a été menée par un nombre important de terroristes. Ils seraient plus d’une cinquantaine, selon certains, près d’une centaine, affirment d’autres. Mais malgré le nombre qui composait le groupe armé, et malgré le site d’implantation de cette structure de sécurité surplombée par une colline, et le fait que cette structure soit réalisée en préfabriqué, ce qui n’est donc pas de nature à les avantager, les policiers ne se sont pas laissé faire. Leur riposte a été rapide et énergique. Grâce à un poste avancé dont les islamistes armés ignoraient certainement l’existence, nous explique-t-on, les policiers ont vite réussi à fausser les calculs des assaillants qui usaient d’armes lourdes et, surtout, à limiter les dégâts.
Vu l’ampleur de cette attaque, il ne serait pas exagéré de dire que si ce n’était la farouche résistance des policiers, le bilan de cette attaque — deux morts et six blessés, dont trois civils — aurait pu être beaucoup plus lourd. C’est dire que c’est un véritable carnage qui a été évité au bout de deux heures d’intenses échanges de tirs.
Si le carnage voulu par les islamistes armés n’a pu se produire, il y a lieu toutefois de s’interroger encore une fois sur leur nombre et surtout sur leur capacité de nuisance dans cette région de Kabylie où la situation sécuritaire connaît une nouvelle et remarquable dégradation, notamment depuis les élections du 10 mai dernier. Pourtant, bien avant la période de la dernière campagne électorale, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en meeting à Tizi Ouzou, avait annoncé que “le terrorisme sera bientôt enterré à Tizi Ouzou”. Depuis cette annonce, 4 policiers ont été assassinés à Mekla, au moins 3 militaires tués dans une série de trois attentats à la bombe à Azeffoun, un garde communal a été blessé et un maquisard assassiné dans la région de Drâa El-Mizan. Durant les années 2008, 2009 et 2010 et même 2011, lorsque les terroristes perpétraient des attentats kamikazes, les responsables de l’État ayant eu à s’exprimer n’hésitaient guère à interpréter ces actes comme “un signe d’essoufflement d’un terrorisme aux abois”.
Si le carnage voulu par les islamistes armés n’a pu se produire, il y a lieu toutefois de s’interroger encore une fois sur leur nombre et surtout sur leur capacité de nuisance dans cette région de Kabylie où la situation sécuritaire connaît une nouvelle et remarquable dégradation, notamment depuis les élections du 10 mai dernier. Pourtant, bien avant la période de la dernière campagne électorale, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en meeting à Tizi Ouzou, avait annoncé que “le terrorisme sera bientôt enterré à Tizi Ouzou”. Depuis cette annonce, 4 policiers ont été assassinés à Mekla, au moins 3 militaires tués dans une série de trois attentats à la bombe à Azeffoun, un garde communal a été blessé et un maquisard assassiné dans la région de Drâa El-Mizan. Durant les années 2008, 2009 et 2010 et même 2011, lorsque les terroristes perpétraient des attentats kamikazes, les responsables de l’État ayant eu à s’exprimer n’hésitaient guère à interpréter ces actes comme “un signe d’essoufflement d’un terrorisme aux abois”.
Aucun des responsables, politiques ou militaires, qui ont eu à s’exprimer sur la question sécuritaire, n’a manqué l’occasion pour parler d’un terrorisme finissant. Si sur le reste du territoire national, ces annonces semblent se vérifier sur le terrain, il en va tout autrement en Kabylie. Ce qui a été vécu aux Ouacifs samedi dernier n’était qu’un remake de ce qui s’était produit le 15 avril 2011 à la sortie d’Azazga, à Yakourène le 13 juillet 2008 ou ailleurs dans la région, d’autres fois encore. Attaques de grande ampleur suivies de mêmes déclarations de responsables de l’État. Il est vrai que de nombreux terroristes ont été éliminés, dont huit durant ce dernier mois, mais la fin du terrorisme continue toujours de se conjuguer au futur. En attendant, la population de Kabylie s’inquiète et surtout s’interroge légitimement, notamment lorsqu’il s’agit, comme aux Ouacifs, d’une attaque qui se produit en ville. Une attaque qui remet aussi l’efficacité du renseignement sécuritaire sur le tapis.
No comments:
Post a Comment