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Sunday 9 February 2014

"Touchez pas à nos jeunes": Strasbourg se mobilise contre le jihad

Le phénomène d'adolescents auto-radicalisés se répand en France. Devant le nombre croissant de jeunes qui partent pour le jihad, un quartier de Strasbourg réagit contre l'endoctrinement.


Les habitants de Strasbourg protestent contre l'endoctrinement jihadiste, samedi 08 février 2014. (Frédérick Florin - AFP)

Les habitants de Strasbourg protestent contre l'endoctrinement jihadiste, samedi 08 février 2014. (Frédérick Florin - AFP)

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La France voit se répandre de plus en plus d'apprentis jihadistes et Strasbourg a réagi contre l'endoctrinement. Avec pour mot d'ordre "Ne touchez pas à nos jeunes!" sur une banderole, un quartier de la ville s'est mobilisé samedi contre l'"endoctrinement jihadiste", après le départ pour la Syrie d'une douzaine de jeunes de la cité, dont deux sont déjà morts. Environ 250 personnes se sont réunies en fin d'après-midi dans un centre socio-culturel de la Meinau, un quartier populaire de la capitale alsacienne.

"Si nous sommes là aujourd'hui, c'est parce que des enfants ont été trompés, des familles ont été brisées, toute une ville a été traumatisée", a déclaré Mohamed Benanouz, le porte-parole du collectif d'associations à l'origine du rassemblement. Au total une douzaine de jeunes Strasbourgeois sont partis se battre dans les rangs jihadistes en Syrie ces derniers mois, selon une source proche du dossier. L'un d'entre eux a pu être récupéré in extremis par son père alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion en Allemagne.

La France, le pays d'Europe le plus touché

Les proches ne les voient pas se radicaliser, comme la famille de Nora, la jeune fille de 15 ans originaire d'Avignon partie en Syrie fin janvier et dont le frère s'est lancé à sa recherche. D'après les rumeurs qui courent dans le quartier de Strasbourg où les deux jeunes sont morts, ils "allaient beaucoup se documenter sur internet", a précisé un imam.

Un rassemblement similaire a eu lieu samedi à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. La France est le pays d'Europe le plus touché par ce phénomène, davantage engendré par une auto-radicalisation sur internet que par des filières de recrutement proprement dites, selon les spécialistes. Une information judiciaire sur des filières jihadistes en France, menée par un juge antiterroriste parisien, est en cours, selon une source proche du dossier.

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