MONDE - Les heurts ont eu lieu lors de la commémoration du «printemps berbère», qui s'est déroulé en 1980...
Des affrontements opposaient ce lundi pour le deuxième jour consécutif à Tizi-Ouzou des manifestants célébrant le 34e anniversaire du «printemps berbère» aux policiers, qui ont procédé à des interpellations et utilisé des gaz lacrymogènes.
Environ 400 manifestants faisaient face aux policiers dans le centre ville de Tizi Ouzou, selon un correspondant de l'AFP qui a mentionné avoir assisté à deux arrestations.
Des partis politiques ont dénoncé la violence de la répression, et la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé avoir ouvert une enquête sur une vidéo «montrant des agissements de policiers contraires à l'éthique».
Pur ces images, diffusées dimanche sur Internet, on peut voir des policiers tabassant des manifestants.
«Le contenu de la vidéo montre des agissements inadmissibles et portant préjudice au corps de la police, quelles qu'en soient les motivations», a commenté un responsable de la DGSN.
Le patron de la DGSN, Abdelghani Hamel, «a ordonné de prendre toutes les mesures disciplinaires et légales qui s'imposent contre toute personne qui porte atteinte à la dignité du citoyen et à l'éthique professionnelle», a expliqué le commissaire Djilali Boudalia, cité par l'agence APS.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dénoncé dans un communiqué des moyens répressifs «contrastant avec l'élan pacifique qui anime les citoyens venus exprimer leur fidélité au message du printemps amazigh (berbère).»
Il y a trente-quatre ans
Il y a 34 ans, alors que l'Algérie était encore sous le régime du parti unique, la Kabylie s'était soulevée pour la reconnaissance de l'identité et de la culture berbères.
La répression du mouvement avait culminé le 20 avril 1980 quand les forces de l'ordre ont pris d'assaut l'université de Tizi-ouzou, fer de lance de la contestation. Depuis, cette date est commémorée chaque année par des manifestations souvent festives.
Le Front des forces socialistes (FFS), fortement implanté dans la région, «dénonce et condamne énergiquement», l'empêchement de la marche cette année, selon un communiqué.
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