Une vive tension règne mercredi soir dans certains quartiers d'Alger où des sources font état d'échauffourées entre des jeunes manifestants et des forces de l'ordre. Les services de sécurité algériens ont été mis en alerte au moment ou de fortes rumeurs indiquent que des manifestations sont prévues dans la capitale pour jeudi 6 janvier.
A Bab-el Oued, quartier populaire d'Alger, on signale des affrontements et des jeunes manifestations et certains témoignages font état de tirs de sommations de la part des éléments des brigades anti-émeutes. Plusieurs axes routiers ont été coupés à la circulation alors que la présence des forces de l'ordre a été grandement renforcée autour de la capitale. Certains édifices publics ont été saccagés.
Plusieurs villes d'Alger et de sa périphérie ont été secouées dans la journée et la soirée du mercredi par des émeutes conduites par des jeunes. A Oran, des quartiers se sont embrasés mercredi après-midi et des affrontements ont opposés des manifestants aux forces de l'ordre. Ce climat de rumeurs et de contre rumeurs alimente une vive tension à Alger. Ce climat de tension et d'affrontements rappelle celui vécu en Algérie lors de la révolte du 5 octobre 1988.
Plusieurs villes d'Alger et de sa périphérie ont été secouées dans la journée et la soirée du mercredi par des émeutes conduites par des jeunes. A Oran, des quartiers se sont embrasés mercredi après-midi et des affrontements ont opposés des manifestants aux forces de l'ordre. Ce climat de rumeurs et de contre rumeurs alimente une vive tension à Alger. Ce climat de tension et d'affrontements rappelle celui vécu en Algérie lors de la révolte du 5 octobre 1988.
Au moment ou les dirigeants annoncent en boucle que les caisses de l'Etat sont pleines à craquer (155 milliards de dollars de réserves), des émeutes éclatent à Staoueli et Fouka, sur le littoral ouest d'Alger et surtout à Oran, deuxième ville du pays. Ces émeutes n'ont pas pour revendication principales le logement mais dénotent un ras le bol général de la mal-vie.
L'année 2011 commence comme s'est finit l'année 2010, Il n'y a plus un seul endroit ou il n'y a pas eu, de routes barrées, d'APC ou de daïras bloquées, d'affrontements avec les forces de l'ordre. Les raisons de cette colère sont multiples. S'il est souvent question de manque de logements, cette revendication n'est pas la seule. Le chômage des jeunes, les abus et les injustices, l'absence totale de perspectives, le coût de la vie qui ne cesse d'augmenter sont autant d'ingrédients qui jettent les jeunes dans la rue pour manifester leur mécontentement.
Dans l’Algérie qui alloue la faramineuse enveloppe de 286 milliards de dollars à un plan de développement quinquennal, après avoir investi presque autant pour les deux plans quinquennaux précédents, le marasme social est patent. Pis, ce marasme porte en lui des germes d’un défoulement généralisé aussi imprévisible qu’explosif.
Aux émeutes violentes et répétitives du mal logé se sont succédées depuis lundi 03 décembre les barricades des maigres bourses, la frange la plus importante de la population. Et, comme pour bien marquer le contraste entre un pouvoir qui dépense sans compter pendant que le citoyen éprouve les pires difficultés à joindre les deux bouts, les émeutes ont élu comme territoire la commune de Staouali, là où se trouve la résidence d’Etat du club des Pins, l’univers des nantis hautement sécurisés, logeant dans des villas luxueuses et roulant carrosses rutilants.
La subite augmentation des prix de certains produits de consommation de base tels que le sucre, l’huile et la farine a fait sortir dans la rue les habitants de Staouali et de Fouka, une localité du littoral à l'ouest d'Alger. Les jeunes des cités la Bridja (Staouali) et les Orangers (Fouka) ont barricadé les routes au niveau de leurs quartiers respectifs pour dénoncer la flambée des prix. Le bidon d’huile de 5 litre est commercialisé à 780 dinars, le kilo de sucre est proposé à 150 dinars, voire 170 dinars dans les villes de l’intérieur du pays.
Le ministre du commerce, Mustapha Benbada a tenté mardi 4 janvier de rassurer, déclarant qu’il mettrait urgemment un dispositif pour stopper l’envolée des prix de produits de consommation. Mais le pourrait-il lorsque l’on sait que les prix sont libres, excepté ceux du pain et du lait qui restent encore administrés. Une profession de foi qui tombe mal, puisque le jour même le directeur de la prévision au sein du ministère du commerce annonçait lui que l’inflation ira crescendo l’année 2011.
Les Algériens à faibles revenus ont toutes les raisons de s’inquiéter. D’autant plus qu’ils savent que le marché national est très peu soumis à la loi de l’offre et de la demande. Les citoyens cernés par ailleurs par d’autres difficultés, réagissent par la violence de l’émeute, comme à Diar Echems, ou encore celle plus récente des résidents de la cité des palmiers à Oued Ouchayah. Comme c'est également le cas chaque jour dans les villes et villages de l'intérieur du pays.
Devant l'absence de canaux légaux de prise en charge des revendications populaires, l'émeute est devenue, au fil des ans, le seul moyen de protestation.
Les autorités font semblant de ne pas voir les émeutes. Le Premier ministre, comme le chef de l'Etat, gardent le silence. Alors que la colère gronde et que l'Algérie est en situation « d'émeute permanente », la seule réponse est l'envoie de forces de l'ordre. Jusqu'à quand ?
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