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Monday, 17 January 2011

Le gouvernement tunisien d'union nationale : une anaylse inédite !

Qui sont les membres du gouvernement Tunisien d’Union Nationale ?
Des figures emblématiques,  crédibles et dignes de confiance, une montée de jeunes et une représentativité élargie autant que possible, le nouveau gouvernement tunisien d’union nationale, formé par le Premier Ministre, M. Mohamed Ghannouchi ne manque pas de symbolique », estiment nombres d’analystes « Evidemment, chacun entend en faire partie et le fit savoir, mais les équilibres semblent offrir un bon début », commentera un observateur. Fort de 38 membres dont 23 ministres et 15 secrétaires d’État, il est appelé à assurer la transition historique devant aboutir à l’organisation des élections présidentielles, puis législatives, mais aussi d ‘assainir le climat et de remettre la Tunisie en mouvement. Signal bien reçu pour confirmer la levée de toute tutelle sur les médias, la disparition du ministère de la Communication.
Placé en tête de liste, juste après le Premier Ministre, l’ancien bâtonnier, Me Lazahar Karoui Chebbi, doyen d’âge, incarne plus d'une légitimité. Celle de la confiance de ses confères, mais aussi de larges autres structures militantes.
Trois chefs de partis d'opposition font leur entrée. Il s’agit de Mohamed Najib Chebbi, du Parti démocratique progressiste (PDP), qui devient ministre du développement régional, le Dr Mustapha Ben Jaafar, du Forum démocratique pour le travail et la liberté (FDTL),  ministre de la santé, et Ahmed Brahim, d'Ettajdid, l'ex-parti communiste, nommé à l'enseignement supérieur et scientifique. 

L’UGTT est représentée par 4 figures  significatives, appartenant à 3 générations, à savoir celle des historiques, à travers son ancien secrétaire général, Taieb Baccouche, en charge de l’Education, des économistes membres du think tank, depuis Habib Achour, Houssine Dimassi, nommé ministre de la Formation et de l'Emploi et Abdeljelil Bédoui, ministre auprès du Premier ministre et, une génération plus jeune, Anouar Ben Gueddour, fils du militiant Houcine Ben Gueddour, et dirigeant du syndicat de l’enseignement supérieur, désigné secrétaire d'Etat auprès du ministre du Transport et de l'Equipement.

Figure emblématique de la frustration sfaxienne, ancien président du CSS, militant des droits de l’homme et du développement durable, le Dr Mohamed Aloulou, cardiologue, hérite du ministère de la Jeunesse et des Sports. A son côté, il trouvera Slim Amamou, blogger, qui s’est particulièrement ces dernières semaines et a faillit le payer très cher, est nommé, à peine libéré, nommé  Secrétaire d’État à la Jeunesse. Dès qu’ils ont reçu son tweet, ses amis,  s’en sont fort réjouis, y voyant « un signe des plus positifs pour l’avenir du pays. »

Trois femmes font une entrée remarquée au gouvernement. Moufida Tlatli, cinéaste, devient, ministre de la Culture, Lilia Laabidi, universitaire et écrivain, ministre des Affaires de la Femme et Faouzia Rekik Charfi, veuve de l’ancien ministre Mohamed Charfi, et ancienne directrice de l’Ecole Polytechnique, nommée Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Des retours remarquables, sont ceux de Mohamed Jegham, ancien ministre du Tourisme, de l’intérieur et de la Défense, ancien directeur du cabinet présidentiel et ambassadeur à Rome, nommé ministre du Commerce et du Tourisme.

Moncer Roussi retrouve les Affaires Sociales, département qu’il avait dirigé dans les années 90. Habib Mbarek, pharmacien à Gafsa, ancien ministre de la Santé, rentre d’Alger où il était jusque-là ambassadeur, pour présider aux destinées du ministère de l’Agriculture et de l'Environnement. Mustapha Kamel Nabli, revient lui aussi à Tunis,  de Washington (Banque Mondiale) en qualité de nouveau Gouverneur de la Banque Centrale.
 
Ceux qui sont confirmés parmi l’équipe sortante sont à des postes de souveraineté et « techniques ». C’est ainsi que Ridha Grira (Défense), Kamel Morjane (Affaires étrangères), Ahmed Friaa (Intérieur), Nouri Jouini, (Planification et Coopération internationale), Afif Chelbi (Industrie et Technologie), Zouheir Medhaffar (Développement administratif), Ridha Chalghoum (Finances) et Abdelhakim Bouaroui (secrétariat général du Gouvernement), conservent leurs postes. Slaheddine Malouche, voit ses attributions s’élargir au-delà de l’Équipement pour y adjoindre le Transport.

Parmi les 15 Secrétaires d’État, on retrouve des vétérans reconduits, à l’instar de Moncef Bouden (Fiscalité), Abdelhamid Triki (Planification et Coopération internationale) et Abdelaziz Rassaa (Energie). Aussi, figure de proue de la diplomatie, l’ancien Ambassadeur Ahmed Ounaies (New-Delhi et Moscou, notamment)  et inlassable militant, est nommé Secrétaire d’État aux affaires Etrangères, tout comme Radhouane Nouisser qui a été longtemps en charge de la mission universitaire tunisienne en Amérique du Nord.

A leur côté se trouve une bonne escouade de nouveaux visages, plus jeunes. Slim Chaker, ancien patron du Famex, parti il y a deux ans en tant qu’expert de l’Union européenne à Amman, rentre en qualité de Secrétaire d’État au Tourisme. Nejib Karafi, ancien directeur général du Cettex puis de la Technopole de Borj Cedria, est auprès du ministre du Développement régional.
 
Président de l’Atuge, mais aussi Partner chez Ernest & Young où il a été notamment en charge de la stratégie de l’industrie Tunisienne 2016 et de sa promotion à l'étranger, Sami Zaoui, devient secrétaire d’État aux technologies de la Communication, auprès du ministre de ‘Industrie et de la Technologie, Afif Chelbi, habitué déjà à travailler avec lui. Les affaires foncières et le Domaine de l’État, jadis en ministère, sont prise en charge par Ahmed Adhoum, Secrétaire d’Etat placé auprès du ministre des Finances. Quant à Salem Hamdi, il secondera Habib Haddad à l’Agriculture et à l’environnement.

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