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Sunday, 16 January 2011

En France, des milliers de manifestants célèbrent la chute du dictateur

Place de la République, à Paris.
Place de la République, à Paris.AFP/FRANCOIS GUILLOT

Les Tunisiens vivant en France ont manifesté leur joie, samedi 15 janvier dans plusieurs villes du pays, après la chute et la fuite en Arabie saoudite du présidentZine El-Abidine Ben Ali, exprimant leur espoir d'un changement démocratique.

De 5 000 à 10 000 personnes ont pris part au cortège parisien. La préfecture de police de Paris estime le nombre de participants à 8 000. Les manifestants, essentiellement des Tunisiens et des Franco-Tunisiens, ainsi que des représentants des partis de gauche français, s'étaient rassemblés place de la République dans le centre de Paris.
Outre les drapeaux tunisiens présent en nombre, le cortège comportait quelques étendards algériens et marocains. Parmi les manifestants, Hichem Yacoubi, comédien, pense que les évènements "donneront du courage" aux autres peuples arabes. "Ce n'est que le début, la révolution en Tunisie est une étincelle pour le Maghreb. Partout c'est le même combat. On ne peux plus gouverner comme ça."Madjid Laribi, ancien journaliste algérien, acquiesce : "les Tunisiens nous ont montré le chemin, la liberté est contagieuse".
Vers 18h30, quand la majorité du cortège à quitté la place du Châtelet, une partie des manifestants a décidé de rejoindre l'ambassade d'Arabie saoudite. Mais les petits groupes de manifestants - une centaine de personnes - ont été encerclés puis interpellés sur les Champs-Elysées, alors qu'ils se dirigeaient vers le poste diplomatique saoudien, située avenue Hoche dans le 8e arrondissement.
Dans le cortège parisien : "Il a fui(t), il a tout compris".
Dans le cortège parisien : "Il a fui(t), il a tout compris".Le Monde.fr/Nabil Wakim
"BEN ALI EN JUSTICE"
Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté dans les rues de Marseille (2 100 selon la police), Nice (1 000 selon la police) Toulouse, Bordeaux ou Lyon pour fêter le départ du président Ben Ali, criant notamment "Ben Ali assassin"et entonnant l'hymne du pays.
A Marseille, parti du haut de la Canebière, le cortège a rejoint le cours Belsunce puis la porte d'Aix, quartier comptant une importante communauté maghrébine, avant de s'arrêter devant le consulat de Tunisie, près de la gare Saint-Charles, protégé par des barrières et des CRS.
Dans le calme, les manifestants qui criaient "Ben Ali assassin" ou "Ben Ali en justice" arboraient de nombreuses pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : "Hommage à nos martyrs""Main dans la main pour la démocratie""Retour à la paix civile" ou encore "Saoudiens collabos".
Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon et le député communiste Marie-Georges Buffet ont dénoncé "l'hypocrisie" du pouvoir français, qui s'est montré très mesuré dans sa réaction à la répression en Tunisie.
Quelque 600 000 ressortissants tunisiens vivent en France, en majorité hostiles au président déchu.

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