La dictature désigne un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu'aucune loi ou institution ne les limitent1.
L'origine du terme remonte à la Rome antique, où la dictature désignait un état de la république romaineoù un magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de trouble grave.
Le terme dictateur - étymologiquement « celui qui parle » - désignait sous la Rome antique une magistrature exceptionnelle. C'était une magistrature suprême avec les pleins pouvoirs. Voir l'article : Dictateur romain.
C'est l'expression utilisée actuellement pour désigner ce que l'on appelait tyran dans l'Ancien Régime. Elle n'est généralement utilisée que pour désigner des chefs d'État de la période moderne (à partir des années 1930).
De manière générale, on appelle dictateur un chef d'État qui dispose d'un pouvoir absolu qu'il exerce de manière autoritaire. Si beaucoup de dictateurs arrivent au pouvoir à la suite d'un coup d'état (en Amérique du sud notamment) ou d'une guerre civile (Francisco Franco), il arrive qu'un dirigeant d'abord élu démocratiquement se transforme en dictateur (c'est le cas de Adolf Hitler).
Les totalitarismes issus du début du XXe siècle (Allemagne nazie, URSS) ont donné au monde quantité de dictateurs au siècle dernier.
Bouteflika semble avoir lâché Khaddafi
La question mérite d’être posée. A son retour du G8 qui a eu lieu pendant le week-end à Deauville (Calvados, France), Abdelaziz Bouteflika semble avoir donné des instructions aux différentes sphères de communication du pouvoir pour lâcher Moammar Kadhafi. La meilleure preuve ? Le changement de ton dans le très officiel quotidien El Moudjahid dans le traitement de la crise libyenne. Alors que ce journal était jusqu’à la semaine dernière plutôt prompt à soutenir le régime libyen, faisant l’impasse sur tout ce qui pouvait lui apporter atteinte, voilà qu’il vient de faire un tête-à-queue dont il a seul le secret. Dans son édition d’aujourd’hui, El Moudjahid parle d’un développement politique majeur avec la décision de la Russie de lâcher Moammar Kadhafi. Il évoque aussi pour l'une des rares fois les bombardements des villes par les troupes de Khadafi. A Alger, on s’aligne finalement sur le combat mené par le peuple libyen pour sa liberté avec le soutien de l’Otan après avoir ramé à contre-courant de la communauté internationale.
Remarquez, il est de plus en plus difficile de continuer à soutenir un satrape dont les jours sont désormais comptés, notamment après que la Russie a décidé de lui tourner le dos. De juste, c’est effectivement un tournant décisif dans la résolution de la crise libyenne. Dans cette guerre d’usure, cet nouvelle prise de position a déplacé l’espoir de l’opposition libyenne d’en finir plus rapidement avec le régime.
Jusqu’à la veille du G8, la Russie avait pesé de son poids et tenté de neutraliser par un lobbying politique dans les couloirs de l’ONU plusieurs initiatives visant à isoler le dictateur et le pousser à la sortie. Ce ne sera plus le cas. L'Otan et le Conseil de sécurité a donc les mains libres. Ne reste plus que la Chine, qui ne tardera sans doute pas à appeler aussi le colonel à quitter le pouvoir. Dans ce jeu de soutiens et d’alliances, le président s’est fait sans doute violence en lâchant sur le tard le tyran libyen. Dans les jours qui viennent attendons-nous donc à une volte-face à tous les étages du gouvernement et des partis de l'alliance présidentielle.
Y. K.
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