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Sunday 29 May 2011

Les universités paralysées pour la troisième semaine consécutive en Algerie

El Watan, 27 mai 2011
Les agents d’administration de plusieurs universités, notamment à Alger, continuent leur grève cyclique à l’appel de leur section syndicale UGTA. Après deux semaines de blocage, les protestataires entament, à partir de la semaine prochaine, une autre grève de trois jours.
La décision sera prise dimanche, lors de la réunion qui se tiendra à Alger et qui regroupera plusieurs universités, apprend-on de source syndicale. L’université Alger 2 (Bouzaréeh) et celles de Beni Messous, Dély Ibrahim… et prochainement l’USTHB (Bab Ezzouar) sont concernées. «Nous enregistrons de plus en plus de nouvelles adhésions à notre mouvement de grève», témoigne un syndicaliste. La grève, contre toute attente, a eu des répercussions dramatiques sur le déroulement des cours et des examens dans plusieurs départements. Salles, labos et amphithéâtres cadenassés. Aucun document n’est délivré, encore moins les notes des examens ou autres affichages ou délibérations. Les agents en grève se sont montrés très fermes et sont mobilisés pour arracher leurs droits, en dépit des «intimidations et des menaces des responsables».
Le recteur de l’université d’Alger 2 a d’ailleurs intenté une action en justice. Une démarche qui n’a pas pour autant démotivé les grévistes qui ont tenu une réunion mercredi dernier pour mieux s’organiser. La corporation revendique une augmentation salariale et la titularisation des agents contractuels dont la moitié de la corporation est concernée. Les grévistes demandent également une promotion dans leur carrière ainsi que la distribution juste et équitable des logements. «Si la grève continue, je ne sais pas comment nous devrons procéder, surtout que nous sommes déjà en retard à cause de la grève des étudiants…», s’inquiète une enseignante de français à Beni Messous. Même inquiétude de la part des étudiants, notamment ceux qui devront déposer leur mémoire de fin d’études. «J’ai presque finalisé mon projet, affirme une étudiante de fin de cycle à Dély Ibrahim, mais toutes les portes sont fermées devant moi et je ne sais même pas où je dois le déposer.»

Nassima Oulebsir

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