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Sunday 1 May 2011

Naturalisé en 1965 : Abdelkader Bensalah, président du Sénat, pas éligible à l’intérim présidentiel Lire l'article original : Naturalisé en 1965 : Abdelkader Bensalah, président du Sénat, pas éligible à l’intérim présidentiel | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

Voila une révélation qui risque de provoquer des remous au sommet de l’Etat algérien. Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, 70 ans, est d’origine marocaine. Il a acquis la nationalité algérienne par naturalisation en septembre 1965, à l’âge de 24 ans peu de temps avant d’être nommé diplomate à l’ambassade d’Algérie en Egypte.

Cette révélation est contenue dans le livre enquête pamphlet du journaliste Mohamed Sifaoui « Bouteflika, ses parrains et ses larbins » (Editions Encre d'Orient) qui devra paraître le 26 mai prochain.
Si cette information était confirmée - l’auteur de cette enquête affirme être sûr de ses  sources et des informations -, elle mettrait les autorités algériennes dans un sérieux embarras en cas de vacances du pouvoir du chef de l'Etat pour une raison ou une autre. C’est d’autant plus embarrassant que cette révélation tombe au moment où l’on évoque ouvertement la succession du président Bouteflika, âgé de 74 ans.
C’est qu’en vertu de l’article 88 de la constitution algérienne, en cas de l’impossibilité du chef de l’Etat d’exercer ses fonctions, pour cause de maladie grave et incurable, l’intérim devrait être assuré par le président du Conseil de la National pour une période de 45 jours.
En cas de démission ou de décès, Le Président du Conseil de la Nation assume « la charge de chef de l’Etat pour une durée maximale de soixante (60) jours, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées. »
Dans ces deux cas de figures, ce serait donc Abdelkader Bensalah qui serait chargé d’assurer un éventuel intérim d’Abdelaziz Bouteflika.
Or si cette information révélée par Mohamed Sifaoui était confirmée, l’actuel président du Sénat, deuxième haut personnage du pays après le présidence de la République, ne serait pas éligible à ce poste. Pourquoi ?
L’article 73 de la loi fondamentale stipule que pour « Pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit : Jouir uniquement de la nationalité algérienne d'origine ».
Or selon Mohamed Sifaoui, Abdelakader Bensalah, officiellement né le 24 novembre 1941 à Fellaoucene, Tlemcen, est de parents marocains, naturalisé algérien à l’âge de 24 ans.
« J’ai enquête pendant des mois sur le passé de Bensalah, j’ai interrogé plusieurs sources et j’ai découvert qu’il a été naturalisé en septembre 1965, un mois avant d’être nommé diplomate à l’ambassade d’Algérie en Egypte, explique Mohamed Sifaoui à DNA. Ce qui m’a intrigué est que, dans la biographie officielle de Bensalah, il y a rien, aucun détail entre sa naissance en 1941 et 1965. Le néant. Ceci m’a poussée à effectuer des recherches sur son passé, son parcours… »
De membre du CNT (Conseil national de la transition) à la présidence du Sénat, Abdelkader Bensalah aura connu un parcours fulgurant qui l’aura mené à devenir aujourd’hui un éventuel successeur intérimaire d’Abdelaziz Bouteflika.
Jusqu’à l’année 1967 date à laquelle il entre comme journaliste au journal arabophone Echaab, on ne sait rien de la vie de Bensalah. Pas le moindre indice sauf un diplôme en droit. Sa biographie officielle, commence donc en 1967, année où il s’initie au journalisme.
Selon Mohamed Sifaoui, Abdelkader Bensalah a travaillé après l’indépendance de l’Algérie en juillet 1962 au consulat du Maroc à Oran. « Il aurait rendu de grands services aux Algériens », dit Sifaoui. Sa naturalisation serait-elle un renvoi d’ascenseur ? Le journaliste ne le dit pas mais ne le pense pas moins. Mais il ne serait pas le seul à avoir obtenu la nationalité algérienne par naturalisation.
Au lendemain de l’Independence du pays, de nombreux dirigeants nés au Maroc, ou de parents marocains ont été naturalisés algériens par décret.
Selon Mohamed Sifaoui, la question des origines marocaines d’Abdelkader Bensalah a refait surface en 1994 au moment de la mise en place du Conseil national de la transition (CNT), un parlement dont les membres ont été choisis et désignés par le pouvoir.
« Pour mener les enquêtes d’habilitation autour des futurs membres du CNT, on a constitué un pool de juristes à la présidence composés de magistrats issus de la gendarmerie et du DRS, explique Sifaoui à DNA. Là on découvre que Bensalah est de parents marocains et qu’il a été naturalisé en 1965. Ahmed Ouyahia et Mohamed Betchine qui pilotaient à l’époque ce dossier ont été alertés. Réponse : ‘Ce n’est pas grave, c’est un détail’. C’est ainsi que Bensalah a été nommé au CNT »
La roue de la fortune tourne trois ans après l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika. Lors des élections législatives du 30 mai 2002, Abdelkader est élu député d’Oran. Contre toute attente, 23 jours après son élection, il démissionne de son poste le 22 juin. Le lendemain, il est nommé sénateur du tiers présidentiel au Conseil de nation.
Vingt jours plutôt, son président, Mohamed Cherif Messaadia, 78 ans, décédait à l’hôpital américain à Paris d’une longue maladie. Le 02 juillet, Abdelkader Bensalah lui succède à la tête du Sénat. Elu difficilement député le 30 mai, il est porté à la tête du Conseil de la Nation trente trois jours plus tard.
Le lieu de naissance d'origine de Bensalah, né à Tlemcen comme de nombreux ministres de l’actuel gouvernement, n’est sans doute pas étrange à cette fulgurante ascension et soudaine promotion.
Depuis, il est régulièrement réélu en qualité de président de cette auguste assemblée. En vertu de la constitution, il est donc le deuxième haut personnage de l’Etat. A savoir, celui qui pourrait succéder au président en cas d’empêchement.
Mais voila, ce nouvel élément de la biographie d’Abdelkader Bensalah, s’il devait se  confirmer, l’empêcherait de facto d’assurer l’intérim. Selon des constitutionnalistes interrogés par le journaliste, Bensalah ne serait pas éligible à ce poste « même pour une heure ».
Resterait alors deux options aux décideurs pour se sortir de cet imbroglio pour éviter un vide constitutionnel en cas de vacances du pouvoir. Obtenir la démission de Bensalah de la présidence du Sénat pour élire un nouveau président qui remplirait tous les critères. Ou alors amender une nouvelle fois la 
constitution pour réécrire l’article 73 qui conditionne l’éligibilité à la nationalité algérienne d’origine.
Dans un cas comme dans l’autre, voila donc une révélation dont les décideurs se seraient passés volontiers


Lire l'article original : Naturalisé en 1965 : Abdelkader Bensalah, président du Sénat, pas éligible à l’intérim présidentiel | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie 

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