AMMAN (JORDANIE), 22 MAI 2013. La France va proposer que la branche militaire du Hezbollah soit inscrite sur la liste des groupes terroristes de l'Union européenne en raison de son soutien au régime de Damas, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. | AFP/Khalil Mazraawi
La France souhaite que la branche militaire du Hezbollah, un mouvement chiite libanais, soit inscrite sur la liste des groupes terroristes de l'Union européenne en raison de son soutien au régime de Damas. C'est ce qu'a annoncé mercredi soir le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius d'Amman (Jordanie), en marge d'une conférence des Amis du peuple syrien pour préparer une conférence de paix voulue par Washington et Moscou.
Jusqu'à présent, la France étaient réticente à prendre des mesures contre le Hezbollah, jugeant en particulier qu'une telle décision pourrait déstabiliser le Liban où ce mouvement joue un rôle politique clé, et de crainte de représailles à l'encontre de la Finul, la force des Nations unies au sud Liban, au sein de laquelle les militaires français, au nombre de 900, forment un des premiers contingents.
Mais «compte tenu des décisions qu'a prises le Hezbollah et le fait qu'il a combattu très durement la population syrienne, je confirme que la France proposera d'inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes» de l'UE, a déclaré Laurent Fabius à des journalistes. «Vous avez vu que le Hezbollah non seulement s'est engagé pleinement en Syrie mais qu'il a aussi revendiqué son engagement», a encore noté le ministre. Ce mercredi encore le Hezbollah libanais, épaulant l'armée de Bachar al-Assad, a lancé un assaut contre un village au nord de la ville de Qousseir encore aux mains des rebelles, selon des militants de l'opposition.
Le gouvernement libanais informé
«Comme il y a en plus d'autres éléments qui concernent ce qui c'est passé en Bulgarie et dans d'autres endroits, nous considérons que c'est un point qui devrait faire l'accord de l'ensemble des européens», a poursuivi Laurent Fabius. Il faisait allusion à l'attentat anti-israélien du 18 juillet 2012 à Bourgas, en Bulgarie, qui avait fait sept morts - cinq Israéliens, l'auteur présumé de l'attentat et un Bulgare. A Sofia, le gouvernement de l'époque avait imputé la responsabilité de l'attentat au Hezbollah.
A la question s'il avait informé le Liban de la position de la France sur ce point, le chef de la diplomatie française a répondu: «C'est un point que le Liban connaît.» Par ailleurs, en visite en Israël, l'ancien président Nicolas Sarkozy a déploré mercredi «l'impuissance» de l'UE dans le conflit en Syrie, estimant «qu'il ne serait que justice que le Hezbollah soit inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne».
Une requête de Londres acceptée par Berlin
Le Royaume-Uni a présenté mardi une requête en ce sens à ses partenaires européens et les discussions sur cette question débuteront «début juin», selon des sources diplomatiques. L'inscription du Hezbollah sur la liste européenne des mouvements terroristes nécessite l'unanimité des 27. Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l'ensemble des composantes du mouvement chiite, Londres uniquement sa branche militaire.
Mais mardi le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a annoncé que l'Allemagne soutenait l'inscription de la branche armée du Hezbollah sur cette liste. Les Etats-Unis et Israël demandent depuis longtemps aux Européens de prendre cette mesure.
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Jusqu'à présent, la France étaient réticente à prendre des mesures contre le Hezbollah, jugeant en particulier qu'une telle décision pourrait déstabiliser le Liban où ce mouvement joue un rôle politique clé, et de crainte de représailles à l'encontre de la Finul, la force des Nations unies au sud Liban, au sein de laquelle les militaires français, au nombre de 900, forment un des premiers contingents.
Mais «compte tenu des décisions qu'a prises le Hezbollah et le fait qu'il a combattu très durement la population syrienne, je confirme que la France proposera d'inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes» de l'UE, a déclaré Laurent Fabius à des journalistes. «Vous avez vu que le Hezbollah non seulement s'est engagé pleinement en Syrie mais qu'il a aussi revendiqué son engagement», a encore noté le ministre. Ce mercredi encore le Hezbollah libanais, épaulant l'armée de Bachar al-Assad, a lancé un assaut contre un village au nord de la ville de Qousseir encore aux mains des rebelles, selon des militants de l'opposition.
Le gouvernement libanais informé
«Comme il y a en plus d'autres éléments qui concernent ce qui c'est passé en Bulgarie et dans d'autres endroits, nous considérons que c'est un point qui devrait faire l'accord de l'ensemble des européens», a poursuivi Laurent Fabius. Il faisait allusion à l'attentat anti-israélien du 18 juillet 2012 à Bourgas, en Bulgarie, qui avait fait sept morts - cinq Israéliens, l'auteur présumé de l'attentat et un Bulgare. A Sofia, le gouvernement de l'époque avait imputé la responsabilité de l'attentat au Hezbollah.
A la question s'il avait informé le Liban de la position de la France sur ce point, le chef de la diplomatie française a répondu: «C'est un point que le Liban connaît.» Par ailleurs, en visite en Israël, l'ancien président Nicolas Sarkozy a déploré mercredi «l'impuissance» de l'UE dans le conflit en Syrie, estimant «qu'il ne serait que justice que le Hezbollah soit inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne».
Une requête de Londres acceptée par Berlin
Le Royaume-Uni a présenté mardi une requête en ce sens à ses partenaires européens et les discussions sur cette question débuteront «début juin», selon des sources diplomatiques. L'inscription du Hezbollah sur la liste européenne des mouvements terroristes nécessite l'unanimité des 27. Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l'ensemble des composantes du mouvement chiite, Londres uniquement sa branche militaire.
Mais mardi le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a annoncé que l'Allemagne soutenait l'inscription de la branche armée du Hezbollah sur cette liste. Les Etats-Unis et Israël demandent depuis longtemps aux Européens de prendre cette mesure.
LeParisien.fr