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Monday 18 November 2013

Un éventuel quatrième mandat pour l’actuel Président n’est plus à exclure.


Ce qui était de l’ordre de l’improbable et de l’incroyable devient petit à petit une idée qu’on impose aux Algériens. Au-delà des justifications des partisans d’une telle option – que l’on peut aisément trouver farfelues et contraires au bon sens eu égard à son état de santé et au bilan édifiant d’échec des mandats précédents – l’on doit s’interroger sur l’impact d’un tel choix sur le pays, son présent et son devenir. Le statu quo est-il salutaire lorsqu’il y a un fort besoin de changement ? Un changement appelé non seulement par une nécessité presque biologique de la société de voir une autre classe politique prétendre aux commandes de l’Etat, mais aussi par un contexte géopolitique qui exige une ouverture démocratique pouvant éviter au pays toute ingérence étrangère aux conséquences désastreuses. Assurément non, le statu quo ne peut être que suicidaire. Force est de constater qu’au bout de tergiversations, d’atermoiements, de faux suspense et de mises en scène d’une guerre de clans, les décideurs ont fait leur choix, qui est de ne pas faire le choix du changement.

Le maintien du statu quo a pris le dessus sur le risque de lâcher du lest, les intérêts des membres de l’oligarchie au pouvoir ont primé sur ceux du pays et des Algériens, qui ont pourtant tout à gagner à sortir de l’engrenage de la répression et du mal-développement. Proposer aux Algériens une réédition de trois mandats meublés d’échecs et de revers catastrophiques pour le pays équivaut à murer tout espoir de voir enfin la manne financière importante dont dispose l’Algérie servir pour une fois le développement au lieu d’être dilapidée. Peut-on avoir eu trois mandats successifs de mal-gouvernance et prétendre que le quatrième sera le bon pour arranger les choses ? Les positions déshonorantes occupées par l’Algérie dans les différents classements mondiaux, économiques, socio-culturels, politiques et des libertés suffisent à marquer du sceau de la honte les années de post-décennie noire qui auraient pu être, si la démocratie avait pris le dessus, les belles années du réveil de l’Algérie.

Quatorze années plus tard, le peuple algérien en est à chercher un objet de fierté dans le football faute de le trouver ailleurs. Est-ce bien cela, le bilan qui va plaider pour ce statu quo suicidaire qu’on veut habiller du burnous de la stabilité ? Dire par ailleurs que le slogan de ce quatrième mandat serait de réduire l’influence du DRS est une insulte à l’intelligence des Algériens, qui savent que ce même organisme est capable d’inventer sa propre mort pour faire passer le choix du pire et faire avaler une autre couleuvre aux plus naïfs. L’Algérie n’a que faire d’un attentat contre le changement et ce qui se passe à nos frontières est là pour nous le prouver. On ne peut jeter à la face des Algériens le mépris d’une fermeture alors qu’ils étouffent et réclament une ouverture pour respirer et espérer.

Quelle image donnera le pays au monde en proposant, contre vents et marées plaidant pour le changement démocratique, le choix imposé d’une caste sur celui du peuple ? Elle ne sera que l’image d’un pays paralysé, bloqué et incapable d’espoir, qui finira par donner le coup de grâce au sens du combat des libérateurs porté le 1er Novembre 1954. La politique qu’on interdit aux Algériens et qu’on réduit à des jeux de coulisses se couvre de la logique suffisante et arrogante du fait accompli. Et on ose encore parler d’élections. Le bon sens populaire appelle cela «avancer vers l’arrière».


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