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Saturday, 5 March 2011

Appel pour un sit-in le 20 mars à Alger

Comité national des chômeurs

le 06.03.11 |

Le CNDDC estime que les dernières mesures du gouvernement témoignent de l’absence d’une vision économique globale et intégrée.
 

Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) – créé sous l’égide du syndicat autonome Snapap – a qualifié hier de «poudre aux yeux» les dernières mesures gouvernementales dites en faveur de la relance de l’emploi. Le CNDDC estime que la batterie de mesures annoncées n’est pas à même de «régler» la question du chômage en Algérie et ne «répond pas aux aspirations des chômeurs». Dans une déclaration rendue publique, ledit comité considère que le prolongement décidé des contrats préemploi et du filet social est «une manière de prolonger la précarité et la détresse de cette catégorie de travailleurs.
Ces mesures consacrent pleinement la précarité des emplois offerts». A propos des dispositifs Ansej et Angem sur lesquels s’appuie le gouvernement, le CNDDC estime que la reconduction de ces dispositifs consacre la «politique du vol et la rapine», et témoigne de l’absence d’une vision économique globale et intégrée, capable de créer l’emploi et la richesse. «Nous ne voulons pas être des patrons et la politique économique du pays ne peut pas reposer essentiellement sur la PME-PMI ou sur la micro-entreprise, qui, elles, ont besoin d’un tissu industriel dense pour s’épanouir», réagit-on. Le CNDDC propose que les «milliards de dinars» dégagés par les pouvoirs publics «soient orientés vers la création de grandes entreprises économiques publiques créatrices d’emplois décents et de richesse».
Réagissant à la mesure portant facilitation d’accès sous forme de concession aux terres agricoles, le CNDDC estime qu’il s’agit dans ce cas d’espèce d’une entreprise de «bradage du foncier agricole». Le comité préconise en place et lieu «la création de coopératives agricoles publiques capables de faire travailler nos ingénieurs et techniciens agricoles, créer de l’emploi et qui contribue à assurer la sécurité alimentaire au pays». En pleine phase de construction, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs compte tenir son deuxième rassemblement national après celui du 6 février dernier devant le ministère du Travail.

Il fait appel à l’ensemble des chômeurs, des contractuels, des travailleurs du préemploi, du filet social et tous les travailleurs précaires pour participer au rassemblement qui aura lieu le dimanche 20 mars a la place des Martyrs à Alger pour exiger entre autres : un travail décent, une allocation chômage à hauteur de 50% du SNMG, la permanisation de tous les contractuels du préemploi, du filet social et de tous les travailleurs précaires, l’ouverture de nouveaux postes budgétaires dans tous les secteurs, notamment dans la Fonction publique, l’interdiction des licenciements économiques et la suppression du service militaire pour les jeunes de 25 ans et plus et la baisse de la durée du service militaire à 6 mois.
 

Soutien de la CGT :

«En Algérie, en France et partout dans le monde, ce sont toujours les chômeurs, les précaires, les plus faibles qui paient les politiques désastreuses mises en place par les différents gouvernements. Votre combat est juste et légitime et vous avez raison, seule la lutte paie.» C’est en ces termes que Jean-François Kiefer, le secrétaire général de la CGT chômeurs, a tenu à apporter son «soutien fraternel» à la mobilisation des chômeurs algériens.
Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le Comité national des privés d’emploi et précaires CGT a tenu à marquer sa solidarité avec Algériens en lutte «pour la défense des libertés d’expression, d’organisation, de manifestation et de grève». «La nécessité d’un travail décent pour tous, l’octroi d’un revenu de remplacement, l’interdiction des licenciements économiques, la création de postes dans la Fonction publique, la pérennité des emplois contractuels, le droit au logement, sont des revendications que nous défendons chaque jour en France», souligne par ailleurs le SG du Comité national des privés d’emploi et précaires CGT.
Mohand Aziri
 

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