La presse écrite algérienne, dite indépendante, est réellement un cas d’école. Elle est unique dans son genre. Et il n’y a pas de doute qu’une étude approfondie sur sa véritable conformation, depuis les conditions de sa création, jusqu’à celles de son fonctionnement, et tout particulièrement sur l’auto-censure zélée qu’elle pratique, et aux injonctions qu’elle applique à la lettre, serait plus intéressante à plus d’un titre.
Ainsi, pour étayer ces propos, la totale occultation, par cette presse, de la création du FCN est symptomatique à cet égard, du soin que prennent certaines rédactions d’aller à rebours de leur véritable vocation, qui consiste à informer, et non à taire.
Nous avons bien pris soin d’adresser à toutes les rédactions un communiqué et le texte de la déclaration, encore que nous savions à quoi nous attendre. Nous ne nous sommes pas trompés, en fait, puisque pas une ligne n’a paru sur cette initiative politique.
Ce n’est qu’aujourd’hui, dans un entrefilet de quelques lignes, et en inversant le sigle du FCN en FNC, que le seul El Watan a survolé cet évènement, en suggérant, de façon subliminale, que le Front est né à l’étranger en citant les noms de membres fondateurs exilés, et en « omettant » ceux de l’intérieur, alors que ce rassemblement est né en Algérie, dans une initiative embrassée autant par ceux qui y vivent que par ceux qui y ont leurs racines.
Nous avons bien pris soin d’adresser à toutes les rédactions un communiqué et le texte de la déclaration, encore que nous savions à quoi nous attendre. Nous ne nous sommes pas trompés, en fait, puisque pas une ligne n’a paru sur cette initiative politique.
Ce n’est qu’aujourd’hui, dans un entrefilet de quelques lignes, et en inversant le sigle du FCN en FNC, que le seul El Watan a survolé cet évènement, en suggérant, de façon subliminale, que le Front est né à l’étranger en citant les noms de membres fondateurs exilés, et en « omettant » ceux de l’intérieur, alors que ce rassemblement est né en Algérie, dans une initiative embrassée autant par ceux qui y vivent que par ceux qui y ont leurs racines.
Et ce n’est pas la première fois. Ainsi, même lorsqu’un article de LQA est repris par cette même presse, et alors que les règles déontologiques imposent de citer les sources du texte relayé, LQA n’a jamais été mentionné. Comme si on craignait de lui faire un surcroît de publicité.
Démarche encore plus explicite, dans un article d’El Watan sur la presse électronique algérienne, le journaliste a cité des confrères bien moins fréquentés que LQA, ou d’autres dont nous savons les connections avec certains services, mais pas un mot sur LQA, Algérie Focus, Algérie Politique, Le Maghrébin et d’autres sites tout aussi populaires, relativement.
Démarche encore plus explicite, dans un article d’El Watan sur la presse électronique algérienne, le journaliste a cité des confrères bien moins fréquentés que LQA, ou d’autres dont nous savons les connections avec certains services, mais pas un mot sur LQA, Algérie Focus, Algérie Politique, Le Maghrébin et d’autres sites tout aussi populaires, relativement.
Tout récemment, nos amis Addi Lahouari, Djamel Zenati et Salah Eddine Sidhoum, ont signé, sur LQA, un article collectif sous le titre de « Appel à un sursaut national ». El Watan l’a commenté, mais, curieusement, le journaliste a précisé qu’il était signé de L.ADDI, et D.ZENATI, et a passé sous silence, comme s’il n’avait jamais existé, le nom de S.E.SIDHOUM. Tout comme il a totalement « oublié » de citer LQA qui a publié cet article. Notre ami Salah Eddine Sidhoum a le tort, irréparable, d’avoir dénoncé avec la dernière énergie, la pratique des disparitions forcées, de la torture, et des exactions commises contre les civils, pendant la décennie rouge. Impardonnable! Carton rouge !
Ces pratiques d’occultation et d’auto-censure sont réellement déplorables. Elles n’honorent pas la profession, et procèdent d’un mépris pour le lecteur, et l’opinion publique, d’une manière générale.
A un moment, où cette même presse se fait le héraut retentissant de certaines initiatives politiques qui ont fait pschiit, malgré tout le battage médiatique qui les a accompagnées, elle passe sous silence la création d’un mouvement né au coeur du peuple, et qui tente de s’impliquer dans les grands bouleversements qui vont survenir,sans aucun doute, dans notre pays.
A un moment, où cette même presse se fait le héraut retentissant de certaines initiatives politiques qui ont fait pschiit, malgré tout le battage médiatique qui les a accompagnées, elle passe sous silence la création d’un mouvement né au coeur du peuple, et qui tente de s’impliquer dans les grands bouleversements qui vont survenir,sans aucun doute, dans notre pays.
Mais, si tant est que nous pouvons trouver une certaine consolation à ces attitudes, il faut savoir que les lecteurs de cette presse écrite, ne représentent qu’entre 5% et 8% de la population adulte. Le coeur de cible de la presse francophone oscille entre1,5% et 2%. C’est dire que ceux qui se servent de cette presse pour détourner l’attention des populations, ou pour les endormir, ne font pas une bonne affaire. Plus de bruit que de mal. Un impact négligeable, si l’on considère le nombre d’Algériens qui ne lisent pas, ou qui ne lisent plus la presse. C’est tout aussi valable pour la presse électronique.
Les vrais enjeux de la communication, en dehors des chaînes de télévision, étrangères surtout, se trouvent dans nos capacités à fusionner avec notre société, par tous les moyens, particulièrement ceux du contact direct, du recours à des chaînes comme Al Jazeera, à Youtube, et pourquoi pas, à atteindre notre objectif de lancer notre propre chaîne de télévision. Il ne tient qu’à nous, à notre détermination, et à notre enthousiasme, de tout faire pour réaliser ce rêve.
Ce jour là, une vraie éthique s’installera d’elle même dans les moeurs journalistiques, et les pratiques que nous déplorons aujourd’hui ne seront plus qu’un mauvais souvenir.
Ce jour là, une vraie éthique s’installera d’elle même dans les moeurs journalistiques, et les pratiques que nous déplorons aujourd’hui ne seront plus qu’un mauvais souvenir.
D.Benchenouf
Journaliste
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