El Watan, 11 mars 2011
De violentes émeutes ont éclaté mercredi, en fin de journée, dans la localité de Telagh, deuxième grande ville de la wilaya de Sidi Bel Abbès, située à une soixantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya.
Des affrontements ont opposé de jeunes manifestants aux forces de l’ordre qui ont eu recours aux bombes lacrymogènes pour disperser des dizaines de personnes rassemblées devant le siège de la daïra, selon des habitants de Telagh. Par ailleurs, plusieurs axes routiers ont été fermés à la circulation par des émeutiers qui s’en sont pris à des édifices publics. On signale, d’ailleurs, le caillassage du bureau de poste, celui de la CNEP et l’annexe de Sonelgaz.
Les émeutiers ont tenté également d’occuper par la force le siège de la daïra avant que n’interviennent les éléments antiémeute déployés en grand nombre tout autour des institutions publiques. Selon des protestataires, ce mouvement, qui couve dans la région depuis plusieurs mois, «est le résultat d’une gestion catastrophique des affaires de la ville et de la corruption galopante qui paralysent le développement de cette localité, rudement touchée par le terrorisme durant les années 1990». Un calme précaire régnait, hier, dans la ville de Telagh, où les manifestants exigent la dissolution de l’assemblée communale, des postes d’emploi et la présence du wali. Hier encore, on a appris la fermeture du siège de l’APC de Aïn Tandamine par des manifestants.
Aussi, deux grands rassemblements, tenus lundi et jeudi derniers, ont drainé des centaines de membres des groupe civils volontaires (GCV) à Mérine, localité située à 65 km au sud de la ville de Sidi Bel Abbès. Les protestataires réclament un statut propre à eux et une prise en charge effective de la part des pouvoirs publics des éléments des GCV blessés lors de différentes opérations de lutte antiterroriste.
Mammeri Abdelkrim
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