RÉACTIONS - Le patron de l'UMP doute que ce sondage traduise une véritable intention de vote...
Marine le Pen en tête du premier tour de la présidentielle de 2012 avec 23% des voix. C’est ce qui se passerait si le scrutin avait lieu le week-end prochain, selon un sondage Harris Interactive pour Le Parisien paru dimanche. Une première…dont s’est félicitée la principale intéressée.
De son côté, Jean-François Copé a minimisé la portée de ce sondage et invité la majorité à garder son «sang-froid». «C'est un sondage parmi d'autres», a insisté le patron de l'UMP sur Radio J. «Personne n'est dupe du rôle qu'on essaye de donner aux sondages dans notre démocratie», a-t-il ajouté. Selon lui, ce résultat pourrait ne pas traduire une véritable intention de vote.
La faute au PS et à l’UMP
Marine Le Pen a mis en cause «l’émigration et la mondialisation» mais surtout l’UMP et le PS. «Les Français sont conscients [que ces partis] sont responsables de cette situation». Ils ont désormais «la possibilité de faire un autre choix».
Pour Martine Aubry, le principal fautif est Nicolas Sarkozy. «Il ne veut pas changer de politique donc il fait peur. Il avait commencé avec l’identité nationale et les Roms maintenant ce sont les immigrés», a déclaré la secrétaire nationale du PS sur Europe 1. Une méthode qui sert à «masquer ses turpitudes et ses échecs», a-t-elle ajouté.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon n'y croit pas, qualifiant ce sondaged'«invraisemblable» sur I>Télé. «Nous sommes en train d'en parler alors que c'est aussi stupide que si le père Noël était en tête», a déclaré le président du Parti de Gauche. Selon lui, il ne s'agit là que d'une «fabrication des instituts de sondage».
Les partis traditionnels déçoivent
Dans un communiqué, Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la République, déclare que le sondage prouve surtout «que les Français ont définitivement compris qu'il n'y avait plus rien à attendre d'une classe politique qui les a trahis». Il affirme toutefois que «Marine Le Pen ne peut l'emporter au second tour» et rappelle sa candidature pour 2012 en vue d'un «rassemblement républicain plus large».
Dominique Paillé, président de l'office français de l'immigration et de l'intégration (Offi), s'est également montré sévère. Sur BFM TV, ce dernier a évoqué le «désarroi de la population française et une suspicion réelle envers les partis traditionnels», lesquels doivent désormais «présenter un vrai projet, complet et crédible».
Quelles alternatives?
Selon Laurent Fabius, interrogé sur RTL, la France connaît une «sorte de rejet qui se cristallise sur l’extrême-droite». Il a insisté sur le rôle de la gauche qui doit désormais montrer «qu’elle fournit l’alternative». Cette dernière pourrait, une fois de plus, passer par Dominique Strauss-Kahn. Pour le socialiste, il faudrait refaire le sondage Harris Interactive en remplaçant Martine Aubry par DSK afin d’observer si la tendance est la même.
Dominique Paillé appelle lui l'UMP à s'organiser: «Cela doit nous faire penser toujours plus au fait que dans notre camp, nous devons avoir qu'un candidat». Selon lui, «le risque est réel de ne pas être au second tour».
Quant à l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, il a lancé un appel au rassemblement à gauche.
«Ce sondage interpelle toute la gauche. Alors que nous avons tous, non pas cesondage en tête, mais le souvenir du 21 avril 2002, est-ce que nous pouvons continuer à nous présenter aux élections avec sept, huit et parfois davantage de candidats de gauche? Est-ce que nous pouvons rester comme ça, séparés, dispersés, dans un premier tour ?», a demandé le probable candidat aux primaires socialistes, lors d'un déplacement à Auvers-sur-Oise (Val-d'Oise) pour soutenir le candidat PS aux élections cantonales.
«Notre rôle, c'est de fédérer, c'est d'être capable de rassembler les forces de gauche. Ce n'est pas simplement de nous compter dans une élection», a-t-il ajouté, en soulignant qu'une élection présidentielle se joue «au premier tour».
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