Des jeunes étudiants, des militants des droits de l’homme, des journalistes et des chômeurs ont annoncé ce mercredi 9 mars la création d’une nouvelle organisation : le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC). « C’est un mouvement indépendant de toute tutelle politique dont l’objectif est de fédérer les différentes catégories sociales qui luttent chacune de leur côté pour amorcer le changement en Algérie », indique Karim Yamoun, représentant du Comité de l’institut des sciences économiques (Coinseco) de Tizi Ouzou, en marge d’une conférence de presse organisée au Centre de Ressources à Alger.
Le projet de lancement du MJIC remonte à deux mois. « Certains initiateurs se sont rencontrés via Facebook, d’autres se sont croisés dans des rassemblements et manifestations ou en marge des réunions de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie », raconte Abdou Bendjoudi, cadre dans une grande entreprise et l’un des initiateurs de ce mouvement. « Les discussions ont duré pendant des semaines. Nous avons constaté que nous avions le même objectif : le changement radical», ajoute Karim.
Les initiateurs, près d’une vingtaine, font également partie de collectifs d’étudiants, d’associations et de différentes organisations. « Chacun de nous essaiera de véhiculer les idées du MJIC au niveau de sa corporation ou de son organisation », souligne encore Karim. Ce mouvement compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres. « On compte au minimum quelque 160 membres », affirme Abdou.
Pour les actions que le MJIC compte entreprendre dans les jours à venir, les organisateurs assurent ne pas vouloir agir dans la précipitation. « On ne veut pas se précipiter. Il faut constituer une véritable représentativité avant d’organiser quoi que ce soit », note Karim. Les différents intervenants ont évoqué l’idée de créer une école de formation. « On est en train de réflichir comment on peut créér cette école », poursuit-il.
« L’Algérie est dans l’impasse… Les révoltes que notre pays a connues depuis 1962 confirment l’échec de toutes les politiques engagées par le régime en place. La marginalisation du peuple algérien, notamment sa jeunesse sur tous les plans ne pourra pas durer éternellement », lit-on dans la proclamation de naissance de l’organisation. « Aujourd’hui, nous avons décidé d’agir. Nous devons absolument être les acteurs de premier plan dans la construction de notre avenir », ajoute-t-on.
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