La marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) organisée samedi 26 février à Alger est encore une fois réprimée par la police.
14 h 00 : La manifestation terminée. La marche à laquelle avait appelé la CNCD à Alger a été empêchée par la police. La Place des Martyrs est toujours occupée par les éléments de la police anti-émeute. Les manifestants se dispersent progressivement.
Contrairement aux manifestations précédentes, on ne signale aucune arrestation parmi les manifestants.
Cette troisième tentative de la CNCD d’organiser une marche dans la capitale a drainé quelques centaines de personnes, nettement moins que les rassemblements du samedi 12 et samedi 19 février.
12 h 20 : Journalistes bloqués. De nombreux journalistes présents à la Place des Martyrs pour couvrir la manifestation sont actuellement bloqués par des cordons de la police qui empêchent les entrées et les sorties.
12 h 19 : Said Sadi devant les journalistes : « Le général Hamel (patron de la police nationale, NDLR) veut avoir ses étoiles en luttant contre le peuple. N’oubliez pas que c’est un militaire qui est à la tête de la police. Aujourd’hui, Alger est en état de siège alors qu’ils prétendent avoir levé l’état de siège. Bouteflika prétend qu’il a été élu à 90 % pourquoi alors a-t-il peur de son peuple. Bouteflika est pathétique, ridicule. C’est un despote. Les Algériens ne se sont pas sacrifiés pour vivre dans la violence et la répression 50 ans après l’indépendance. »
12 h 01 : Le compte rendu de l’AFP à la mi-journée. Une centaine de manifestants pour un changement politique en Algérie ont été bloqués aujourd'hui par la police dès leur arrivée au lieu de rendez-vous dans le centre d'Alger, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le président du Parti pour la Culture et la Démocratie (RCD), le député Saïd Sadi, s'est retrouvé encerclé, avant même l'heure prévue du début de la marche, 11h00, par les forces de l'ordre sur la Place des Martyrs.
Les forces de l'ordre ont réussi à repousser vers le front de mer tout proche les partisans du RCD réunis sous la bannière de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), un mouvement né il y a un mois mais déjà scindé en deux.
Une vingtaine de partisans du président Abdelaziz Bouteflika sont apparus. Munis de portraits du dirigeant, ils scandaient son nom et affichaient une pancarte en arabe: « Les Algériens sont pro-Bouteflika, ils ne veulent pas de la Coordination des avides ». La police placée entre les deux camps a empêché tout affrontement.
Le dispositif pour bloquer cette troisième manifestation en un mois en faveur du changement politique en Algérie était moindre cette fois-ci face à une opposition divisée. La manifestation devait partir de la Place des Martyrs en direction de celle du 1er Mai, à quelque 4 km de là, comme pour les manifestations avortées des 12 et 19 février derniers, mais avec un itinéraire inversé.
Le nouveau point de départ est plus proche de l'Assemblée populaire nationale (la chambre des députés), une étape majeure de la marche.
Le périmètre de la Place des Martyrs était quadrillé par les forces de l'ordre et des véhicules blindés. Tous les accès piétons ont été bouclés par des centaines de policiers, dotés de casques et de boucliers, pour empêcher tout rassemblement.
Au dessus du centre de la capitale, un hélicoptère tournoyait depuis le début de la matinée. Les autorités algériennes ont levé jeudi comme promis l'état d'urgence décrété il y a 19 ans et l'opposition s'est divisée cette semaine: le camp de la société civile et des syndicats autonomes de la CNCD n'était pas présent samedi alors que Sadi et ses partisans veulent continuer à manifester tous les samedis.
Enfin, l'un des fondateurs de la CNCD, l'universitaire et journalise Fodil Boumala, a annoncé qu'il avait démissionné du mouvement, ne pouvant cautionner « sa scission ».
11 h 42 : Tous les accès menant vers la Place des Martyrs d'où devait s'ébranler la marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) sont bloqués par la police anti-émeute. Ceux qui tentent d'y accéder sont fermement refoulés par des policiers et priés de se disperser.
Les manifestants qui ont réussi à gagner la Place ont été repoussés du côté de la Pêcherie.
11 h 16 : Selon des informations obtenues par DNA, une réunion s'est tenue jeudi 24 février à la mairie de Bab El Oued (Alger) et qui a réuni plusieurs présidents d'APC. Objectif : préparer la riposte à la marche de la CNDC.
Au cours de cette réunion, le wali ( préfet ) délégué aurait demandé aux participants d'inciter des jeunes des quartier de la Casbah, de la Carrière Jobert, pour chahuter la manifestation du samedi 26 février.
Une trentaine de jeunes, quelque uns minus d'un portrait de Bouteflika, organisent en ce moment une cotre-marche.
11 h 00 : On signale de nombreux cas de vols de téléphones portables parmi les manifestants autour de la Place des Martyrs. Des voleurs s'introduisent parmi les manifestants pour subtiliser des téléphones. La député du RCD, Leïla Hadj Arab, s'est ainsi faite voler son appareil.
10 h 58 : Il semble que le scénario de la marche du 19 février à Alger semble se rééditer. Des jeunes du quartier populaire de Bab El Oued organisent une contre-manifestation à la Place des Martyrs.
Certains ont même lancé des pierres contres les manifestants, selon le témoignage de notre journaliste.
Samedi 19 février, des partisans du président Bouteflika avait chahuté le rassemblement de la CNCD en criant des slogans favorables au pouvoir avant de rallier la manifestation.
10 h 50 : Le président du RCD, Said Sadi, a été molesté deux fois par des policiers alors qu'il tentait de prendre la parole. Il a été violemment plaqué par terre alors qu'il était juché sur une voiture pour prendre la parole devant les manifestants.
10 h 30 : La Place des Martyrs est entièrement barricadée par la police anti-émeute, a constaté un journaliste de DNA sur place. Les policiers tentent de disperser violemment les manifestants en les repoussant vers d'autres ruelles de cette grande placette.
Un impressionnant dispositif policer a été installé dés ce matin à la Place des Martyrs d’où devait commencer la marche pour aboutir à la Place du 1er mai.
Le même dispositif a été mis en place au 1er mai. Des centaines de policiers et des dizaines de véhicules blindés ont été disposés afin d’empêcher le déroulement de la manifestation.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la police anti-émeute a chargé les manifestants en les scindant en plusieurs groupes.
Said Sadi, président du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), un des organisateurs de la marche, a été brutalement bousculé par la police alors qu’un député du parti, Mohamed Khendek, a été évacué sur une civière.
Des responsables du RCD ne sont pas en mesure de confirmer pour l’heure la nature de ses blessures.
Les autorités algériennes avaient averti que cette manifestation dans la capitale n'était pas tolérée en dépit de l'abrogation officielle de l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis février 1992.
(Article,Photo Une El Watan)
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