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Wednesday, 23 February 2011

Tobrouk explose de joie et célèbre la libération de l'Est libyen

Des rafales de tirs de joie ont retenti mardi dans les rues de Tobruk où des manifestants anti-gouvernement ont brûlé des copies du livre vert du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.Lire la suite l'article
Une vague de manifestants s'est déversée dans les rues de cette ville côtière de plus de 100.00 habitants en Cyrénaïque, contrôlée depuis trois jours par la population, selon ses habitants.
La fumée qui s'élève au-dessus de la ville provient d'un dépôt de munitions qui a été bombardé par des soldats fidèles à l'un des fils de Kadhafi, ont précisé les habitants de Tobrouk.
Des militaires passés dans le camp des insurgés ont assuré que l'Est de la Libye échappait au contrôle de Kadhafi.
Le général Soliman Mahmoud al Obeidy, qui estime que le dirigeant libyen n'est plus "fiable", raconte avoir changé de camp après avoir entendu que les autorités avaient donné l'ordre de tirer sur des civils dans la ville de Benghazi, berceau de la révolution.
"Il a bombardé avec des avions de l'armée de l'air et a fait un usage excessif de la force contre des personnes désarmées", a-t-il dit à Reuters. "Je suis sûr qu'il va tomber dans les prochains jours."
Près de la place principale, certains manifestants s'en prenaient à un portrait de Kadhafi et d'autres détruisaient un monument représentant le livre vert de Kadhafi.
Certains ont brûlé des copies de ce livre publié en 1975 dans lequel Kadhafi expose sa philosophie politique.
"C'est une révolution", a déclaré Naji Shelwy, âgée de 26 ans. "Nous ne protestons pas et nous ne faisons pas de sit-in. Nous voulons que (notre mouvement) soit présenté comme une révolution. Nous avons versé plus de sang ici qu'en Tunisie et en Egypte."
Le mouvement de contestation populaire sans précédent contre le régime de Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, survient après les révolutions tunisienne et égyptienne qui ont eu raison de leurs présidents respectifs.
"Nous voulons une constitution et nous voulons un parlement", a indiqué Abdel Monim Muftah, un professeur de 24 ans.
SITUATION NORMALE
Les manifestants étaient ravis de pouvoir faire visiter la ville aux journalistes étrangers à bord de véhicules militaires.
Le message que veulent faire passer soldats et manifestants est clair : Kadhafi n'a plus le contrôle de la ville, l'Est de la Libye est libre.
"Toutes les régions orientales échappent maintenant au contrôle de Kadhafi. Le peuple et l'armée sont main dans la main ici", a déclaré un officier, Hany Saad Marjaa, au correspondant de Reuters.
"Nous ne sommes avec personne si ce n'est pour le peuple", a renchéri Salem Al Mabry, un soldat de 41 ans.
Les habitants de Tobrouk s'employaient mardi à rétablir une situation normale.
"Il y a des vivres, les pharmacies sont ouvertes, les hôpitaux fonctionnent. Tout est ouvert. Tout le monde a proposé son aide, des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes", a raconté Fayyez Hussein Mohamed, 59 ans.
Correspondant de Reuters, Eric Faye et Marine Pennetier pour le service français

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