Photo: FAROUK BATICHE Saïd Sadi tentant de parlementer avec la police lors de la manifestation |
Une nouvelle manifestation a été empêchée par la police samedi. Entre 100 et 200 opposants au régime ont tenté de braver un imposant déploiement policier pour manifester contre le pouvoir en place.
La manifestation, la troisième en trois semaines, emmenée par le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, devait aller de la place des Martyrs vers celle du 1er mai.
Mais les policiers, au moins 20 fois plus nombreux, n'ont pas eu de mal à contenir les opposants au régime. Ils les ont séparés en petits groupes, empêchant tout rassemblement.
Saïd Sadi s'est retrouvé encerclé avant même le début de la marche. Un autre député du RCD déclare avoir reçu des coups de matraque au ventre lorsqu'il a tenté de s'opposer à des policiers qui « chargeaient Saïd Sadi ».
La manifestation demeurait interdite malgré la levée de l'état d'urgence datant de 19 ans, deux jours plus tôt. Les manifestations de rue sont en effet toujours interdites dans la capitale sous prétexte de risque d'attentat terroriste.
Malgré le déploiement policier, les manifestants ont scandé leurs slogans : « Algérie libre et démocratique », « Y'en a marre de ce pouvoir » ou « Bouteflika dehors ».
Toutes les décisions prises par le pouvoir ne sont pas faites pour apaiser les esprits. Après la levée de l'état d'urgence, il a empêché des Algériens de manifester
— Madjid Yousfi, député du RCD
Photo: FAROUK BATICHE Manifestation du CNCD le 12 février |
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