Les autorités algériennes s’apprêtent à fêter l’année prochaine le cinquantenaire de l’Indépendance ; alors que les jeunes se mobilisent, de plus en plus, dans les grandes villes, communes, et villages pour sortir dans la rue, le 12 février, et réclamer le départ de l’actuel président Abdelaziz Bouteflika et de son régime autoritaire qui gouverne le pays, avec un bras de fer depuis 1999.
Le vent du changement souffle sur le monde arabe. Et l’Algérie s’inspire de la « révolution du jasmin » tunisienne en vue de faire comprendre aux dirigeants politiques et aux observateurs internationaux, que la situation sociopolitique a atteint son apogée. Le taux élevé du chômage, la bureaucratie, l’injustice sociale et l’indifférence officielle mènent les jeunes à exprimer leur ras-le-bol et à crier, haut et fort : Barakat ! (ça suffit !)
« Nous ne sommes pas des Cobayes! » ainsi déclara Salim (22 ans), étudiant en génie civil. Il commence à perdre tout espoir de voir son pays changer de direction et emprunter la voie de « la démocratie ». A l’instar des milliers de ses compatriotes, des jeunes et des moins jeunes, il ne voit qu’un horizon fermé. Dans le meilleur des cas, un horizon de « harraga » en Espagne. Ou pire, s’immoler par le feu, et se débarrasser du « cauchemar ».
Qui entend, aujourd’hui, la voix des jeunes ? Monsieur le président de la République ? ou bien le ministre de la jeunesse et des sports ? Qui pourra leur ouvrir les portes de la luxueuse résidence du « Club des Pins », et leur montrer la vérité vraie, l’envers du décor des cercles clos du pouvoir ?
Un petit tour dans l’Algérie profonde nous donne une idée claire sur le vécu des jeunes qui représentent environ 75% de la population : d’Oran à Annaba, en passant par Tiaret, Médéa, Hassi Messaoud, Tamanrasset et Constantine, la situation est la même. Le désespoir gagne, de plus en plus, du terrain.
Les jeunes des quartiers populaires ont sombré dans la culture des « Gangsters » à l’algérienne. Toute sorte de drogue est à la portée des consommateurs : cannabis, cocaïne, artane, nivoutrine et diazépam. Des produits benzodiazépiniques, dont la plupart sont exportés de l’étranger, mais portant des noms locaux, comme « Madame Courage » et « l’hammra » (la rouge).
« Laissez-nous oublier notre malheur » disent certains. « Une jeunesse perdue » dit Malik, 25 ans. Un diplôme dans la poche (Bac + 4), mais toutes les portes lui sont fermées. Un slogan circule de bouche à oreille : « Qui n’a pas de piston n’a pas de boulot ». La corruption est de vigueur. Et les pauvres paient la rançon de l’ « égocentrisme » des riches.
Le président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah, a estimé, il y a quelques jours, que « les efforts accomplis par l'Etat en faveur de la jeunesse sont considérables », oubliant que des centaines d’entre eux quittent chaque année le pays, ou se suicident. Des jeunes qui n’ont, jusqu’à ce jour, toujours pas compris comment l’Etat a pu gracier les criminels et les terroristes des années 90.
Sous ce qu’on appelle « La charte pour la paix et pour la réconciliation » (2005), il tourne, vite, la page de plus de 10 ans de guerre civile, sans jamais dévoiler le dossier énigmatique des disparus et des déportés du camp « Reggane » du sud du pays.
Quel gout auront l’année prochaine les festivités des 50 ans de l’Indépendance, alors que la plupart des jeunes vivent loin des préoccupations des politiciens, et loin des projets de développement économique du gouvernement qui enregistre, depuis 10 ans, un excédent commercial record de plus de 37 milliards de dollars ?
Comment les dirigeants du pays vont justifier, demain, leur « arbitraire » et leur dictature, après la chute du régime mis en place? Depuis quelques années, les jeunes algériens se disent : « La France est partie et le pays a été libéré pour qu’il soit colonisé par les généraux ». Tout le monde le sait : « c’est l’armée qui tient le pays depuis 1962 ».
*Ecrivain et journaliste algérien.
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vous avais totallement raison ce pouvoir la est entrain de produire une lois criminel pour faire automatiquement entrer l ,oposition tel que le rcd le lion de l algerie en cage moi un jeune diplomé bac +5 ans et je suis perdu encore dans ce payé ...sinserement je deteste le joure dont je suis né dans ce payé des voleur et assassin .
ReplyDeletevous avais totallement raison ce pouvoir la est entrain de produire une lois criminel pour faire automatiquement entrer l ,oposition tel que le rcd le lion de l algerie en cage moi un jeune diplomé bac +5 ans et je suis perdu encore dans ce payé ...sinserement je deteste le joure dont je suis né dans ce payé des voleur et assassin .
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