C’est un demi-succès pour les organisateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Leur marche, dans le centre d'Alger, interdite s’est transformée en rassemblement de quelque 2 000 personnes. Il n’y a pas eu de heurts, ni de débordements violents comme le craignaient les Algérois et de nombreux observateurs.
Une partie de la place du 1er Mai, strictement quadrillée par des forces anti-émeutes considérables, a été pendant plus de 3 heures une agora, ou plusieurs militants démocrates ont dénoncé le régime et réclamé des changements démocratiques.
Femmes et hommes ont réclamé la libéralisation du champ politique et des médias publics. L’islamiste Ali Benhadj, qui a été récemment inculpé pour atteinte à la sécurité de l’Etat, est venu lui aussi pour dire qu’il réclamait le changement dans le pays. Il n’y avait pas une tribune unique, chacun s’adressait à qui voulait l’entendre.
C’est dans cette atmosphère que la police a interpellé des dizaines de personnes parmi les organisateurs de ce rassemblement. La plupart auraient été relâchées. Cette coordination contestataire envisagerait d’autres rassemblements prochainement. A Oran, Annaba et El Bayad (sud-ouest), des rassemblements similaires ont eu lieu. On signale au total, dans ces villes, une centaine d’arrestations.
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