La marche du samedi 12 février pour le changement du système et la démocratie en Algérie a été réprimée par le pouvoir comme il l’avait annoncé quelques jours auparavant. Le gouvernement a refusé d’autoriser cette manifestation dans la capitale où les marches sont interdites depuis juin 2001. De 25 à 30 000 policiers ont été déployés autour de la Place du 1er mai et de nombreux barrages ont été installés les routes d'accès à Alger.
L'Algérie vit sous état d'urgence depuis le 09 février 1992. DNA va vous faire vivre cet événement en direct.
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Le point de la situation à 17 h 30 :
* Entre 2000 et 5000 personnes ont manifesté samedi 12 février à Alger suite à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD)
* Le gouvernement a déployé un impressionnant dispositif policier pour empêcher le déroulement de la manifestation
* Des rassemblements, également empêchés par les forces anti-émeute, ont également eu lieu à Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou et Bejaia.
* Les forces de l'ordre ont procédé à de nombreuses interpellations et arrestations. Des députés, des avocats, des syndicalistes, de simples citoyens, ainsi que des femmes ont ét brutalement arrêtés.
* Plusieurs manifestations se sont déroulées samedi en France pour soutenir la marche pour la démocratie organisée en Algérie et pour fêter la chute d'Hosni Moubarak, mais sans rassembler de cortèges
* La coordination tiendra une réunion dimanche 13 janvier pour décider de la suite des évènements.
17 h 17 : Des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre sont signalées dans l'après-midi dans la ville d'Akbou, en Kabylie, à 250 km à l'est d'Alger. Les affrontements se déroulent au niveau du tribunal de la ville, déjà incendié par des émeutiers en janvier dernier. Les policiers font usage de bombes lacrymogènes.
16 h 44 : Des dizaines de manifestants arrêtés ce matin à la place du 1er mai, d’où devrait s’ébranler la marche de la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), sont toujours en détention. « Nous sommes toujours au commissariat. Il y a des membres de la coordination, des militants du RCD, du MDS, des jeunes facebookistes et des représentants du collectif Algérie-pacifique », déclare Salem Sadali, porte-parole du SATEF et membre de la CNCD.
Parmi les personnes arrêtées, il y avait notamment Hakim Addad, ancien secrétaire général de l’association RAJ, Idir Achour, porte-parole du CLA, Salem Sadali, responsable du SATEF, des militants du MDS, du RCD et des jeunes facebookistes.
Dans la matinée, des députés du RCD ont été également interpellés et brutalisés. Des femmes ont été aussi malmenées et arrêtés.
16 h 40 : Le député français Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) a appelé les autorités françaises à « prendre leurs responsabilités » en condamnant « fermement les dérapages du régime de Bouteflika » en Algérie.
« Alors que les arrestations arbitraires se comptent désormais par dizaines en Algérie et que certains manifestants semblent être littéralement tabassés par les forces de police, les autorités françaises doivent prendre leurs responsabilités et condamner fermement les dérapages du régime de Bouteflika », écrit M. Dupont-Aignan dans un communiqué.
« Comme en Tunisie et en Egypte, il est du rôle de la France de soutenir les peuples qui se révoltent pour leur liberté », poursuit M. Dupont-Aignan. « Alors que partout dans Alger ce sont des slogans en français qui appellent au départ du président Bouteflika, la France doit être à la hauteur du message universel qu'elle semble tristement avoir cessé de porter avec la présidence Sarkozy », ajoute-t-il.
16 h 31 : La foule de manifestants est totalement dispersée à cette heure-ci à la Place du 1er mai. Un dispositif policier y est toutefois maintenu.
15 h 47 : Les forces anti-émeute ont pris presque le contrôle de la Place du 1er mai. Des policiers persuadent les manifestants de quitter les lieux, sans toutefois les brusquer constate un journaliste de DNA. La police poursuit les interpellations. Pus de 1000 personnes on été interpellées durant la journée du samedi 12 février.
14 h 45 : Les forces anti-émeutes ont chargé les manifestants à la Place du 1er mai à Alger. Un reporter de DNA a entendu une détonation. Des manifestants répliquent par des coups de pierre.
14 h 18 : La ligue algérienne des droits de l'homme évoque plusieurs cas d'arrestations lors de manifestations hostiles au pouvoir. 40 personnes ont été interpellées à Oran et 20 à Annaba, à l'Est d'Algérie. Les personnes arrêtées à Oran ont été relâchées dans la journée après audition sur PV.
14 h 03 : Un groupe de personnes ont organisé une manifestation hostile au régime sur la Place des Martyrs, dans le quartier populaire de la Casbah d'Alger. Un important dispositif de police y a été installé.
13 h 54 : Le député du RCD, Arezki Aider, évoque plus de 1000 arrestations effectuées à Alger en marge de la manifestation. " J'ai été arrêté 5 fois depuis la matinée du samedi 12, explique-t-il à DNA. A chaque arrestation, je subis un passage à tabac. Même dans les commissariats, les manifestants sont roués de coup. Les commissariats sont pleins et ils ne savent pas où mettre les personnes interpellées."
13 h 37 : Mouvement de la police anti-émeutes dans la place d 1er mai à Alger où des manifestants continuent de protester contre le régime. La police pourrait donner l'assaut pour y déloger les manifestants.
12 h 58 : Des milliers de personnes manifestent à la place du 1er mai à Alger pour demander le départ du système. malgré l'appel à la dispersion lancé par Mustapha Bouchachi, porte-parole du CNCD, les manifestants continuent de scander des slogan hostiles au pouvoir.
12 h 33 : Quatorze personnes interpellées, samedi lors de la tentative de marche, non-autorisée par la wilaya d'Alger, ont été « immédiatement » relâchées, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le ministère de l'Intérieur évolue le chiffre des manifestants à 250 personnes.
12 h 07 : Rectificatif : Ce sont de tirs de sommation qui ont retenti à Alger. La police n'a pas fait usage de gaz lacrymogène.
12 h 01 : La police charge les manifestants. Des tirs de bombes lacrymogènes retentissent sur la place du 1er mai.
11 h 52 : Les marcheurs sont toujours bloqués par la police autour de la Place du 1er mai à Alger, mais la foule est de plus en plus nombreuse. Il y aurait à cette heure-ci 10 000 personnes sur cette place.
11 h 37 : Un millier de personnes se rassemblent à Oran, deuxième ville du pays. La police y a également effectué des arrestations.
11 h 35 : La foule grossit de plus en plus sur la Place du 1er mai, à Alger, a constaté un journaliste de DNA. Il y aurait en ce moment quelque 5000 personnes sur place.
11 h 30 : Le député du RCD, Boubekeur Derguini tabassé par la police " Il m'ont arrêté, roué de coups et trainé sur 20, 30 mètres en continuant à me tabasser, témoigne-t-il à DNA. A l'intérieur du commissariat, ils m'ont relâchés quand je leur ai dit que j'étais député."
11 h 20 : Une cinquantaine de femmes et de jeunes filles ont été arrêtées par la police à la place du 1er mai d'Alger. A l'intérieur du commissariat où elles attendent d'être auditionnées, les femmes chantent des chants patriotiques et scandent des slogans hostiles au régime.
11 h 10 : La marche qui doit commencer à 11 heures à la place du 1er mai à Alger se transforme en rassemblement pour l'heure. La place est de plus en plus envahie par les manifestants alors que la police n'a pas chargé.
10 h 52 : L'ancien leader du parti islamiste dissous FiS (Front islamique du salut) Ali Belhadj a rejoint les manifestants.
10 h 50 : Des milliers de personnes ont envahi la place du 1er mai à Alger,a constaté un journaliste de DNA. Plusieurs groupes de personnes réunis autour de personnalités improvisent des pris de parole et scandent des slogans hostiles au pouvoir.
10 h 39 : Les arrestations se multiplient autour des manifestants à la place du 1er mai où une contre-manifestation est organisée par des partisans du président Bouteflika. Contrairement aux autres manifestants, ces derniers ne sont nullement inquiétés par la police. Selon des témoins sur place, ces contre-manifestants seraient des policiers déguisés en civil.
10 h 20 : Le journaliste et militants de la démocratie et un des animateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD),Fodil Boumala vient d'être arrêté par la police.
10h 18 : Un petit groupe de manifestants pro-gouvernement chahutent la manifestation au cri : "Vive Bouteflika".
10 h 16 : Le chanteur Amazigh Kateb, fils de l'écrivain Kateb Yacine, a rejoint les manifestants qui scandent "Chaab Yourid Isqat Nidham ( Le peuple veut la chute du régime)".
10 h 09 : Ali Yahia Abdenour, 82 ans a été blessé à la main par des policiers alors qu'il tentait de venir en aide à un femme violemment prise à partie par des policiers anti-émeutes.
10 h 01 : Image symbolique à la place du 1e mai à Alger. Said Sadi, Ali Yahia Abdenour et le journaliste et militant des droits de l'homme Arezki Ait Larbi côte-à-côte pour une prise de parole. Ancien militant du RCD, Arezki Ait Larbi a quitté le parti au début des années 1990 après des divergences avec son président. Sadi, Yahia Abdenour et Ait Larbi avaient été condamnés au milieu des années1980 pour atteinte à la sureté de l'Etat et incarcérés à la prison de Berrouaghia ainsi qu'à Tazoult Lambèse
09 h 57 : Le commissariat du 8eme arrondissement à Alger est noir de monde. "Il y a des manifestants dans les bureaux, dans les couloirs. Nous avons du mal à respirer", affirme à DNA un parlementaire. Les personnes arrêtées attendent d'être auditionnées par la police.
09 h 49 : Said Sadi s'adresse à la foule : "Le changement aura lieu en Algérie d'une manière ou d'une autre. Que chacun prenne ses responsabilités", déclare-t-il. Les forces de l'ordre continuent les interpellations des manifestants autour de la Place du 1er mai.
09 h 45 : Plus de 80 personnes se trouvent actuellement au commissariat du 8eme arrondissement, situé pas loin de la place du 1e mai, indique à DNA le député du RCD Mohcine Belabess, lui même arrêté et blessé au cou. Cinq députés parti Aider Arezki, Mohcene bellabes, Tahar Besbes, Mazouz Athmane et Lila Hadj Arab.
ont été interpellés ainsi que des militants et un jeune facebookiste.
09 h 40 : Quelques centaines de personnes manifestent à Alger, Place du 1er mai. Les manifestants crient des slogan hostile au pouvoir "Bouteflika dégage" ainsi que de chants patriotiques.
09 h 39 : Le président du RCD, Said Sadi, est arrivé à la place du 1er Mai où un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé.
09 h 35 : Yacine Zaid, militant et membre de la LADDH, a été interpellé par la police ce matin vers 9h00 prés de la place de 1er mai. On signale également des arrestations parmi les députés du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie ).
09 h 29 : Des policiers menacent les journalistes. Notre photographe a été menacé par un policier : " Range ton appareil sinon je te le casse et je t'embarque ", lui crie-t-il à la figure.
09 h 26 : La police procède à des arrestations parmi les manifestants qui tentent de marcher en brandissant des pancarte et des drapeaux algériens. La place du 1er mai est noire de monde.
09 h30 : L’avocat et militant des droits de l’homme Ali Yahia Abdenour est arrivé à la place du 1er mai. Plusieurs journalistes l’entourent.
08 h 30 : Un important dispositif policier a été installé à la Place du 1er mai, à Alger, d’où devrait démarrer la marche à partir de 11 heures à l’appel de la coordination national pour le changement et la démocratie ( CNCD).
Des voitures de police, des fourgons anti-émeute ainsi que des camions à jet d’eau sont disposés autour de la place. D’autres quartiers de la ville sont également quadrillés. La circulation automobile n’est pas bloquée pour l’heure.
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