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Sunday 20 February 2011

De la Libye au Yémen, la contestation ne faiblit pas

Des manifestants à Rabat, le 20 février.
Des manifestants à Rabat, le 20 février.REUTERS/YOUSSEF BOUDLAL
Maroc. Dimanche, plusieurs milliers de personnes ont pris part aux manifestations, notamment dans le centre de Casablanca et à Rabat, afin de réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi.

"Liberté, dignité, justice", scandaient des manifestants à Casablanca, tandis que des groupes de gauche demandaient "moins de pouvoirs à la monarchie""Le roi doit régner et non gouverner" ou "le peuple veut une nouvelle Constitution", proclamaient des banderoles. A Rabat, sous une pluie fine, plus de 2 000 personnes - 4 000 selon les organisateurs, manifestaient en scandant : "Le peuple veut le changement".
Libye. Au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation mardi selon Human Rights Watch alors que le mouvement de révolte contre le colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans, a commencé dimanche à toucher Tripoli.
La plupart des victimes ont été tuées à Benghazi, deuxième ville du pays à 1.000 km à l'est de Tripoli, mais selon des témoins, des heurts sanglants ont éclaté samedi à Musratha, à 200 km à l'est de la capitale.
Dans la capitale libyenne, la tension était perceptible dimanche. Des dizaines d'avocats ont participé à un sit-in de protestation contre la répression devant le tribunal, selon des témoins et des sites d'opposition. Ils ont été cernés par des policiers alors que journalistes et passants étaient tenus à l'écart.
>> Lire "La contestation s'approche de Tripoli"
Yémen. Des partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont tenté dimanche de s'opposer à une manifestation de l'opposition et des coups de feu ont éclaté, au neuvième jour de la contestation inspirée par les exemples tunisien et égyptien. Une cinquantaine de militants favorables au régime ont attaqué un rassemblement d'un millier d'opposants qui scandaient "Dégage, Ali !" devant l'université de la capitale.
Des manifestants à Sanaa, dimanche 20 février.
Des manifestants à Sanaa, dimanche 20 février.REUTERS/Khaled Abdullah
Dans le même temps, l'opposition parlementaire au Yémen a annoncé sa décision de se joindre au mouvement de contestation. "Il n'y aura pas de dialogue avec les balles et les matraques, pas de dialogue avec un pouvoir qui rassemble les mercenaires et les casseurs pour occuper les places publiques (...) et terroriser la population.", ont affirmé dans un communiqué les leaders de l'opposition.
Bahrëin. L'opposition bahreïnie a annoncé, dimanche, aborder avec prudence le dialogue avec le prince héritier sur des réformes politiques et continue de poser comme préalable la démission du gouvernement responsable selon elle de la répression sanglante de la contestation populaire.
Un jeune manifestant à Manama.
Un jeune manifestant à Manama.AFP/JOSEPH EID
Sur le terrain, des milliers de protestataires affluaient sur la place de la Perle, au centre de Manama, reconquise samedi après le retrait de l'armée et de la police, et où des syndicats envisagent d'organiser un rassemblement dans l'après-midi.
L'union générale des syndicats de Bahreïn a annoncé, en fin de matinée dimanche, avoir levé son mot d'ordre de grève générale, estimant que ses demandes d'un retrait de l'armée de Manama et du droit de manifester ont été satisfaites. "A la suite des derniers développements (...), l'union a décidé (...) d'appeler à la reprise du travail à partir de lundi", a indiqué la centrale syndicale dans un communiqué.
Tunisie. Quelques milliers de Tunisiens manifestaient, dimanche à Tunis, pour réclamer la démission du gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi, l'élection d'une assemblée constituante et un système parlementaire en criant "Gouvernement de Ghannouchi dégage !"

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