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Quelque 300 personnes, pour la plupart des Québécois d'origine algérienne, se sont rendues devant le consulat d'Algérie à Montréal pour réclamer la fin du régime autoritaire du président Abdelaziz Bouteflika.
Outre les Algériens d'origine, des Québécois d'origines égyptienne et tunisienne étaient également présents pour montrer leur solidarité.
Les manifestants ont scandé des slogans en faveur de la démocratie et ont réclamé le départ du président Bouteflika.
« Quand vous avez un pouvoir qui accapare 50 % ou 60 % de la richesse entre les mains de quelques généraux et de gens au pouvoir politique complètement illégitime, le peuple n'a rien à perdre, il va descendre dans la rue. J'espère qu'il n'y aura pas de bain de sang, c'est ça qui m'inquiète », a déclaré le porte-parole des manifestants, Omar Aktouf, professeur d'économie et de management à HEC Montréal.
La manifestation coïncidait avec la marche, samedi à Alger, de milliers de personnes réclamant la fin du régime au pouvoir. La manifestation a été réprimée par les forces de l'ordre et des centaines de personnes ont été arrêtées.
« Il y avait déjà eu auparavant des manifestations des Algériens, mais cette fois le contexte est en faveur de la population et des appels à la démocratie comme on a pu le voir en Égypte et en Tunisie », a expliqué Zehira Houfani, écrivaine et journaliste indépendante, coordonnatrice de la manifestation montréalaise.
« Nous allons suivre ce qui se passe en Algérie pour continuer notre mouvement ici. Les Algériens sont motivés et nous voulons les soutenir jusqu'au bout », a précisé l'intellectuelle.
Les manifestants ont aussi demandé au gouvernement canadien de faire pression sur le régime algérien afin de favoriser la transition vers la démocratie.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse
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