Une marche pour demander le « départ du système » a été fixée au 12 février à Alger par la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe des mouvements d’opposition et organisations de la société civile, a rapporté samedi la presse algérienne.
Cette coordination, née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début janvier qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés, avait alors annoncé son intention d’organiser une marche autour du 9 février, date anniversaire de la proclamation de l’état d’urgence en Algérie.
Le président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, a avancé la date du samedi 12, lors d’une réunion de quelque 200 personnes, vendredi. « C’est une journée non ouvrable et donc les travailleurs peuvent participer à cette action », a-t-il estimé, cité par El-Watan.
Plusieurs formations, dont le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui avait organisé la manifestation avortée du samedi 22 janvier, des organisations d’étudiants et de la société civile ont rejoint cette coordination.
Ils revendiquent la levée de l’état d’urgence, instaurée il y a 19 ans, mais surtout « le départ du système ». S’appuyant sur les exemples de Tunisie et d’Egypte, ils ont souhaité adopter le slogan « système dégage », mettant l’accent sur les revendications économiques et sociales, dont le chômage des jeunes (plus de 20% d’entre eux sans emploi) et la crise du logement, fréquemment à l’origine d’émeutes.
Le président de la LADDH, Mustapha Bouchachi, a indiqué que l’itinéraire de la marche sera communiquée deux jours avant sa tenue.
La manifestation du RCD avait été interdite et les participants s’attendent à ce que l’autorisation des autorités pour leur marche du 12 février soit refusée.
Samedi dernier, d’importantes forces de l’ordre avaient quadrillé les entrées de la capitale et le centre-ville. La marche n’a pu se tenir et les militants du RCD se sont retrouvés bloqués devant le siège du parti par des centaines de policiers.
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