Le Conseil de Paris, qui se réunissait lundi 7 et mardi 8, a voté mardi après-midi à l’unanimité l’attribution prochaine à un lieu parisien du nom Mohamed Bouazizi, rendant ainsi hommage au jeune Tunisien dont l’immolation, le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid,
a donné lieu à la vague de manifestations faisant chuter le régime en place.
A la base, l’initiative venait du Groupe communiste et élus du Parti de gauche à la Ville,«parce que les valeurs de la jeunesse tunisienne révoltée correspondent à celles défendues par notre ville», peut-on lire dans le texte du PCF. Les élus de Europe écologie-Les Verts s’y étaient joints, et le maire de Paris, né en Tunisie et y retournant régulièrement pour ses vacances, avait accepté de porter ce vœu.
L’exécutif parisien voulait «saluer ainsi la mémoire du jeune homme qui s’est immolé le 17 décembre 2010 en signe de protestation contre la situation désespérée dans laquelle lui, sa famille et ses compatriotes se trouvaient face à la corruption et la répression des autorités tunisiennes», selon les termes du communiqué du 4 février.
Le vote, fait assez rare, a été adopté à l’unanimité. «Ce sera particulièrement apprécié par les Tunisiens, je vous en remercie très chaleureusement», a commenté Bertrand Delanoë. Sur le coup, le secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, conseiller du groupe UMPPA, s’est dit «complice avec le maire». M. Lellouche est natif de Tunisie également. Il est né à Tunis un an après M. Delanoë.
Il est trop tôt pour savoir quelle forme prendra cet hommage, si ce sera une rue, un square, une place ou autre. Sans doute pas le “Carrefour de Ménilmontant”, dont le résultat de la consultation ne devrait plus trop tarder à être connu.
F. A., ill. site Internet du Groupe communiste et Parti de Gauche
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