Par : Chafik Ben Guesmia
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WikiLeaks, donnant bonne conscience à Washington, oriente dans l’un de ses articles son audience vers des télégrammes émanant de l’ambassade américaine au Caire, les plus significatifs au vue de la situation d’émeute que connaît l’Égypte depuis le 25 janvier. De la pile de télégrammes portant sur les notes des diplomates égyptiens basés au Caire, WikiLeaks met en exergue trois télégrammes.
Le premier télégramme 10CAIRO64 du 12 janvier 2010 rappelle que l’Égypte est sous état d’urgence depuis 1967 et que l’application de la loi martiale de 1958 qui permet d’incarcérer selon des durées indéterminées, de poursuivre en justice et de punir selon des décisions de tribunal d’exception est toujours en vigueur. La pratique de la torture, selon le second télégramme 10CAIRO64, du 15 janvier 2009, serait largement répandue, d’une manière endémique auprès des services de police et concernerait aussi bien les détenus politiques, notamment islamistes que les auteurs de délits mineurs.
Les services de sécurité n’auraient apparemment pas hésité à utiliser l’électricité pour torturer durant les interrogatoires. Des organisations non gouvernementales (ONG) auraient rapporté que des centaines d’incidents relatifs à la torture étaient enregistrés par jour, et ce, à considérer uniquement les commissariats du Caire. La police aussi n’hésiterait pas à recourir à l’usage d’armes à feu et des civils auraient été blessés par balle à la suite de simple altercations verbales portant sur des amendes de circulation routière.
Parmi les avocats égyptiens des droits de l’Homme interrogés par les diplomates américains, l’un aurait soutenu que la torture datait de “l’époque des pharaons” tandis que l’autre aurait affirmé que la police n’hésiterait pas de “donner des coups” aux avocats mêmes qui se présenteraient au poste de police pour défendre leurs clients. Et enfin, le dernier télégramme 10CAIRO213, datant du 17 février 2010, relate qu’un militant des droits de l’Homme “qui se distinguerait de tous les autres en Égypte” aurait préconisé durant une interview avec l’un des diplomates américains de l’ambassade du Caire, qu’un décret du ministre de l’Intérieur égyptien aurait plus d’effet que l’adoption par le Parlement d’une loi sur la torture avant l’élection présidentielle de fin 2011.
Il aurait souligné que la torture était surtout employée dans la résolution d’homicides où sous pression de leurs supérieurs, les enquêteurs égyptiens procédaient à des rafles de 40 à 50 personnes du voisinage même où le meurtre a été commis, qu’ils les pendaient ensuite par les bras au plafond pendant des semaines, jusqu'à obtenir une confession. “Le militant” en question aurait soutenu qu’il était urgent que les Américains adoptent une approche diplomatique “discrète” relative à la torture (en Égypte) et que ceci, à son avis, serait plus efficace que des déclarations publiques ! Ce même militant a déclaré aussi à son interlocuteur américain qu’il avait également pris contact avec des diplomates des pays européens pour leur demander d’adopter la même approche.
Le premier télégramme 10CAIRO64 du 12 janvier 2010 rappelle que l’Égypte est sous état d’urgence depuis 1967 et que l’application de la loi martiale de 1958 qui permet d’incarcérer selon des durées indéterminées, de poursuivre en justice et de punir selon des décisions de tribunal d’exception est toujours en vigueur. La pratique de la torture, selon le second télégramme 10CAIRO64, du 15 janvier 2009, serait largement répandue, d’une manière endémique auprès des services de police et concernerait aussi bien les détenus politiques, notamment islamistes que les auteurs de délits mineurs.
Les services de sécurité n’auraient apparemment pas hésité à utiliser l’électricité pour torturer durant les interrogatoires. Des organisations non gouvernementales (ONG) auraient rapporté que des centaines d’incidents relatifs à la torture étaient enregistrés par jour, et ce, à considérer uniquement les commissariats du Caire. La police aussi n’hésiterait pas à recourir à l’usage d’armes à feu et des civils auraient été blessés par balle à la suite de simple altercations verbales portant sur des amendes de circulation routière.
Parmi les avocats égyptiens des droits de l’Homme interrogés par les diplomates américains, l’un aurait soutenu que la torture datait de “l’époque des pharaons” tandis que l’autre aurait affirmé que la police n’hésiterait pas de “donner des coups” aux avocats mêmes qui se présenteraient au poste de police pour défendre leurs clients. Et enfin, le dernier télégramme 10CAIRO213, datant du 17 février 2010, relate qu’un militant des droits de l’Homme “qui se distinguerait de tous les autres en Égypte” aurait préconisé durant une interview avec l’un des diplomates américains de l’ambassade du Caire, qu’un décret du ministre de l’Intérieur égyptien aurait plus d’effet que l’adoption par le Parlement d’une loi sur la torture avant l’élection présidentielle de fin 2011.
Il aurait souligné que la torture était surtout employée dans la résolution d’homicides où sous pression de leurs supérieurs, les enquêteurs égyptiens procédaient à des rafles de 40 à 50 personnes du voisinage même où le meurtre a été commis, qu’ils les pendaient ensuite par les bras au plafond pendant des semaines, jusqu'à obtenir une confession. “Le militant” en question aurait soutenu qu’il était urgent que les Américains adoptent une approche diplomatique “discrète” relative à la torture (en Égypte) et que ceci, à son avis, serait plus efficace que des déclarations publiques ! Ce même militant a déclaré aussi à son interlocuteur américain qu’il avait également pris contact avec des diplomates des pays européens pour leur demander d’adopter la même approche.
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